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Mondial de basket: USA-Allemagne, destins mêlés pour Reaves et Schröder

La petite histoire dans la grande histoire: équipiers et proches la saison écoulée aux Lakers, Austin Reaves, l'arrière des Etats-Unis au passeport allemand, et Dennis Schröder, le meneur "américain" de la Mannschaft, seront opposés vendredi à Manille (14h40) en demi-finales du Mondial de basket.

Ils auraient même pu tous deux porter le maillot de l'Allemagne, puisque Reaves, dont la grand-mère est allemande - "mais (il ne sait) plus de quel coin" - et le frère Spencer joue à Bamberg, y a songé un moment.

"Dennis me demandait, la saison dernière, s'il était possible que je joue pour l'Allemagne. Je lui ai dit que j'étais ouvert à cette idée, mais que je n'envisageais pas de jouer cet été (pour une sélection) car je voulais faire une pause après la saison de NBA" a raconté Reaves à la presse jeudi.

Depuis ces échanges à Los Angeles, la situation a bien changé: l'arrière a été l'une des révélations de la saison, dans un rôle de couteau-suisse (13 pts à 40% longue distance, 3 rebonds et 3,4 passes décisives en moyenne en saison régulière) particulièrement efficace pour la franchise californienne en play-offs (16,9 pts à 44% longue distance, 4,4 rbds, et 4,6 pd).

- "Motivation décuplée" -

Grâce à cette deuxième saison réussie, il a prolongé son contrat pour quatre ans aux Lakers et s'est ouvert les portes de Team USA, chargé de ramener le titre mondial après l'élimination en quarts de finale en 2019.

"Quand s'est présentée l'opportunité de jouer pour Team USA, Dennis est la première personne à qui j'ai envoyé un message: "+je ne peux pas dire non+. Il a été très compréhensif, puis m'a félicité", a expliqué Reaves (25 ans, 1,96 m).

L'arrière américain voit en Schröder (29 ans, 1,85 m), qui évoluera cette saison aux Toronto Raptors après une seule année aux Lakers, à la fois "un ami, un coéquipier et un frère: j'ai beaucoup d'amour et de respect pour Dennis, je connais ses enfants, sa femme".

Et, avec le maillot de la Mannschaft, un joueur qui "met en confiance ses partenaires", dont "la motivation est décuplée".

- Schröder attendu au tournant -

Pour Schröder, Reaves est "son gars, un mec pour qui j'ai beaucoup d'amour", et représenter son pays lui procure "un sentiment incomparable".

"Cela fait 10 ans que je joue en NBA: mes matches ont toujours lieu à 2 ou 3h du matin en Allemagne, donc tout le monde ne peut pas les voir. En équipe nationale, les supporters me voient et se déplacent pour nous soutenir", a-t-il développé mercredi après le quart de finale contre la Lettonie (81-79).

"Probablement le pire match de ma carrière" a-t-il reconnu: 9 points marqués à 4/26 au tir pour une évaluation globale de -10.

"Je donne tout pour que l'équipe gagne, aujourd'hui (mercredi) comme avant ou dans la demi-finale à venir. Je ne vais pas changer ma routine. Ça va être sympa", a ajouté le meneur, meilleur marqueur dans la compétition de l'Allemagne (18 pts de moyenne), présente dans le dernier carré pour la première fois depuis 2002.

Son sélectionneur, Gordon Herbert, est persuadé que Schröder, avec qui il a eu une altercation lors d'un temps mort au deuxième tour contre la Slovénie, "va rebondir".

"C'est un super gamin, dur au mal et un compétiteur", a-t-il argumenté.

Pour le capitaine américain Jalen Brunson, l'une des clés vendredi sera de museler Schröder, "maître à jouer de l'Allemagne, capable de faire ce qu'il veut quand il veut".

Reaves, lui, devrait de nouveau être ovationné par la Mall of Asia Arena, dont il est l'un des chouchous. "Où que j'aille ici, je reçois beaucoup d'amour. C'est incroyable, irréel pour un gamin, comme moi, d'une ville de l'Arkansas perdue au milieu de nulle part."

nk/bm

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