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En amont de ses derniers Championnats du monde à Courchevel, le descendeur français Johan Clarey a affirmé lundi qu'il avait "les clés dans les grands rendez-vous", estimant qu'il pouvait de fait croire en ses chances de médaille.
La piste des Mondiaux de Courchevel, l'Éclipse, sera le témoin du crépuscule de la carrière de Clarey, 42 ans, qui a répété qu'il était sûr "à 99%" qu'il prendrait sa retraite à la fin de la saison.
Mais le vice-champion olympique de descente est encore en mesure de tutoyer les sommets, comme l'a montré sa deuxième place sur l'effrayante Streif de Kitzbühel il y a moins de trois semaines en Coupe du monde.
En outre, Clarey tire de son armoire à trophées, qui compte aussi une médaille d'argent en super-G aux Championnats du monde à Are (Suède) en 2019, une légèreté mentale.
"L'un dans l'autre, je sais que je peux le faire, et que j'ai les clefs dans les grands rendez-vous", a-t-il assuré lundi lors d'un point presse avant la descente programmée dimanche.
"J'ai deux médailles internationales, c'est quelque chose qu'on ne pourra jamais m'enlever, ça m'enlève de la pression personnelle. Mais ce n'est pas pour ça que je vais arriver sans ambition", a-t-il ajouté.
Le doyen du circuit se sent "super serein, pas stressé". "Il va falloir que je sois déterminé pour faire quelque chose dimanche, je ne suis pas là pour me faire plaisir. Il va falloir que je sorte le mode guerrier parce que ça va être un gros combat."
Clarey, qui sait comme personne réussir quelques objectifs bien ciblés, devra dompter la piste de l'Éclipse pour espérer un nouveau podium. Lors des finales de la Coupe du monde en mars 2022, où les skieurs avaient découvert ce nouveau terrain de jeu, il n'avait pris que la 17e place de la descente.
"L'Éclipse va laisser moins de place aux surprises que d'autres pistes", estime-t-il. "Elle est tellement exigeante... En descente, on a les entraînements avant, tout le monde arrive préparé, les surprises, il n'y en a pas tellement. La piste ne laisse pas beaucoup de répit, elle est complète, il y a des gros sauts, elle a de la pente, beaucoup de virages. C'est ce qui la rend compliquée à gérer physiquement."