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Après son abandon lors de l’heptathlon aux Mondiaux de Tokyo, Nafissatou Thiam a pris la parole dans un message publié sur Instagram. La championne belge revient sur la polémique qui l’a visée et explique pourquoi elle ressent aujourd’hui « le besoin de rétablir la vérité ». « J’ai pris le temps de réfléchir ces dernières semaines et j’ai choisi de bien peser mes mots », commence-t-elle. « Même si je redoute d’entrer dans les détails, ma crainte que rien ne change à l’avenir l’emporte largement sur mon désir de tourner la page le plus vite. »
Plus encore que son cas personnel, Thiam dénonce les pratiques internes à la fédération. Elle assure que « des personnes ont tout fait pour empêcher (sa) participation aux Mondiaux », et se dit préoccupée de les voir toujours en poste, capables d’influencer ses futures compétitions. Elle regrette également que les règles et codes imposés aux athlètes, notamment concernant leurs sponsors, puissent fragiliser leur autonomie financière.
Le message se veut également un appel à une réforme plus large. « Je ne me fais pas trop d’illusions, mais j’espère que tout ce chaos finira par apporter un vrai changement, au lieu de justifications bancales et de promesses creuses », écrit-elle. Derrière ses mots, transparaît une inquiétude : celle d’un climat où, dit-elle, les athlètes craignent de s’exprimer. « Où un athlète peut-il aller lorsqu’il est intimidé ou harcelé par sa propre fédération ? Qui le protège ? Personne. C’est pourquoi tant d’athlètes ont peur de parler. »



















