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Arnaud De Lie revient sur son printemps difficile : « Le dégoût a duré une semaine ou deux »

Par Thomas D’Alessandro
Le sprinter belge de la formation Lotto a vécu un printemps cycliste compliqué, ce qui lui a valu de faire une pause du vélo après Gand-Wevelgem. Une pause nécessaire pour reprendre du plaisir à pousser les pédales. Il s’est livré dans un entretien poignant au journal L’Équipe.

Arnaud De Lie reste sur une magnifique troisième place lors de l’arrivée à Châteauroux dimanche dernier, un résultat très encourageant pour le Taureau de Lescheret, lui qui a vécu un printemps très compliqué. Dans une interview accordée au journal L’Équipe, le sprinter est revenu sur cette période difficile à traverser.

Gand-Wevelgem, 30 mars 2025, Arnaud De Lie abandonne la course à 100 kilomètres de l’arrivée. Il ne retrouvera le peloton qu’un mois et demi plus tard, au Grand-Prix de Francfort en Allemagne, après avoir passé du temps à la ferme familiale.

« Je détestais ce que je faisais »

« J’ai fait quatre ou cinq jours sans vélo, mais je sentais que je détestais ce que je faisais. Je me posais beaucoup de questions, trop sûrement. Il fallait retrouver tout ce que j’aime dans le vélo, rouler avec passion, prendre du plaisir à l’entraînement et en course. Depuis le début du Tour, c’est exactement ce que je fais » affirme Arnaud De Lie.

Le Taureau de Lescheret n’a pas trouvé de mot exact pour décrire ce mal-être vécu. « C’est sûr que mentalement, je n’étais pas top mais est-ce que c’était un burn-out ou une dépression, je ne sais pas. Mais sûrement, il y avait un peu de ça. À part être à la ferme, je ne prenais plus aucun plaisir à la vie, cela pèse beaucoup. Tu te sens un peu incompris, tu ne sais pas dire ce que tu ressens. Tu as l’impression que tout le monde est contre toi et mon échappatoire était d’aller aider mon papa. Avec ma maman, ils ont su trouver les bons mots et me redonner le goût de la vie. Parce que je l’avais perdu ».

« Aller voir ma famille »

Pour Arnaud, le plus important c’était de retrouver ses racines. « J’avais tellement d’attentes personnelles que, quand tout tombe à l’eau, ce n’est vraiment pas chouette. Il fallait que je retrouve les petites choses de la vie, comme aller traire mes vaches. Ce n’est peut-être pas grand-chose mais pour moi, cela fait une grande différence, comme aller voir la famille. Je ne mettais plus l’accent dessus, je pensais que cela ne me faisait pas du bien alors que cela participe à mon bien-être ».

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