"Au minimum des côtes froissées": quand des fans font un énorme ventriglisse... sur les pavés du Tour des Flandres

Le Tour des Flandres. Une course évidemment mythique, programmée ce dimanche et qui sera à suivre en intégralité sur les antennes de RTL Sports. Qui dit grande course, dit forcément grandes histoires. Pour vous mettre dans l'ambiance, nous avons demandé à Frédéric Amorison de nous raconter deux incroyables anecdotes, qui font partie de l'histoire du Ronde.

Le ventriglisse qui pique

On commence par évoquer le public. Le Tour des Flandres, c'est un monument flamand et les fans sont souvent des centaines de milliers à se ruer sur les bords de la route pour profiter de ce spectacle. "En Flandre, c'est la fête nationale du cyclisme", rappelle Frédéric Amorison, qui rappele qu'on a parfois compté jusqu'à un million de spectateurs sur cette course.

Mais parfois, certains supporters craquent et tentent des choses étonnantes. C'est notamment le cas au Vieux Quaremont, l'une des difficultés les plus réputées du parcours. Face aux chapiteaux et aux espaces VIP, certains spectateurs s'amusent et se lancent dans des défis physiques en attendant les coureurs. L'alcool coule alors à flot et altère un peu la sensibilité des fans.

"Certains sont, au fil des heures, dans un état, je dirais, plutôt très avancé", plaisante Frédéric Amorison. "Ils ont donc eu l'idée de mouiller le pavé, de se dévêtir et de se faire glisser sur les pentes, sous les applaudissements du public présent", nous confie notre consultant. Avec parfois quelques problèmes physiques à déplorer. "Certains, sur le moment, ne se rendent pas compte de l'état dans lequel ils sont, mais je crois que le lendemain, il y en a pas mal qui ont quand même de gros soucis de santé. Si pas des côtes fracturées, il y a des côtes froissées, c'est un minimum", poursuit l'ancien coureur.

Ces moments font partie d'une sorte de folklore au Tour des Flandres.

Un commissaire qui écrase un vélo

Retour maintenant dans le domaine sportif, avec un voyage vers l'édition 1987 du Tour des Flandres. Il s'agissait tout simplement de la première victoire d'un coureur wallon au Ronde, avec le succès de Claude Criquielion, décédé depuis. Mais la course semblait promise à Jesper Skibby, parti à 72km de l'arrivée. Un énorme coup du sort a cependant mis fin à ses rêves de succès.

"Nous n'étions pas encore aux pédales automatiques, on était encore avec les cale-pieds. Dans la pente du Koppenberg, il n'avait plus assez de vitesse, il se couche donc sur les pavés", raconte Frédéric Amorison. Mais là, tout a dérapé. "Le seul souci, c'est que la voiture des commissaires qui suivait le coureur danois n'a pas eu une bonne idée. Elle a voulu forcer le passage, elle a roulé sur le vélo de Skibby, sa course s'est terminée. Le commissaire a continué comme si de rien n'était, mais encore aujourd'hui, les images, les photos de cet épisode, font quand même sourire", confie-t-il par le suite.

Heureusement, Skibby n'a pas été touché et seul son vélo a été détruit. Mais il a perdu la victoire sur une malchance incroyable !