« C’est dégueulasse » : après une Vuelta interrompue de nombreuses fois par des manifestants, Dans le Peloton pousse un coup de gueule

Jonas VIngegaard a remporté dimanche sa première Vuelta, son troisième Grand Tour. Seulement, si la Vuelta a fait la Une des journaux ces derniers jours, c’était plutôt autour de l’extra-sportif. En effet, ce Tour d’Espagne a été marqué par de nombreuses interruptions de course de la part de manifestants pro-Palestine.

Dimanche, la dernière étape n’a même pas été à son terme, à nouveau mouvementée par des manifestants, présents sur la route, désireux de perturber les coureurs. « Jonas était trop fort, mais ce qu’on a vu autour de la course, c’était dégueulasse », commence Patrick Lefevere, rejoint par Frédéric Amorison.

« On voit que le sport cycliste a son côté hyper sympa d’être proche du public. Mais dans des circonstances comme celle-ci, c’est très dangereux quand on a pu voir certaines images de manifestants qui fonçaient littéralement sur un peloton qui arrive à des vitesses très rapides. C’était mettre l’intégrité des coureurs en danger. Ce sont des choses qu’on n’apprécie absolument pas », explique-t-il.

« L’UCI a été invicible, l’organisateur avait peur, car il y a beaucoup d’argent en jeu », note Patrick Lefevere. « Au lieu de mettre de l’eau sur le feu, le Premier ministre a mis de l’huile ».

« On peut comprendre de défendre la cause, mais la manière n’était pas adéquate, avec un danger très présent. Au niveau de l’État espagnol, on a pas défendu le Tour, on ne calmait pas la situation », note Frédéric Amorison. « Pas mal de chutes ont été causées. Ce n’est pas simple avec la présence de cette mesure Israël-Premier Tech ».

Des incidents inédites dans le monde du vélo… mais qui pourraient se reproduire. « Déjà sur le Grand Prix Rik Van Loy, on nous a prévenus que des incidents pourraient avoir lieu », note notre consultant Kevin Van Melsen. « C’est un stress pour tout le monde, les coureurs, le staff… Beaucoup de membres de staff ont été agressés pendant la Vuelta. Malheureusement, à la Vuelta, on a vu que ça fonctionnait pour eux. Pourquoi pas couper les images de la retransmission pour éviter que cela ne donne des idées à d’autres ? »