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À l’approche du Giro, premier grand tour de la saison, l’équipe de "Dans le peloton" reçoit un invité de marque : Tom Paquot, coureur chez Intermarché-Wanty. L’occasion de revenir sur son début de saison mouvementé, ses ambitions pour la suite, mais aussi d’évoquer l’édition 2025 du Tour d’Italie, marquée par un départ inédit en Albanie.
EN DEUX MOTS :
- Tom Paquot revient fort après des blessures et enchaîne les courses World Tour en tant que précieux coéquipier chez Intermarché-Wanty.
- Le Giro 2025, très montagneux et au départ d’Albanie, s’annonce ouvert avec Roglic et Ayuso en favoris et un Wout van Aert aux aguets.
- Sylvain Moniquet, bien remis, vise les échappées et pourquoi pas un maillot ou une victoire d'étape dans un Giro propice aux coureurs audacieux.
- Le retour de Remco Evenepoel scruté par les experts du Peloton.
Tom Paquot revient avec le sourire malgré une entame d’année marquée par les chutes : fracture du talon en Australie, nouvelle mésaventure sur Tirreno-Adriatico... mais aussi une échappée remarquée sur la Flèche Wallonne.
"J’ai toujours su rebondir, et ces six dernières semaines de course se sont très bien passées. J’ai montré que le mental pouvait surpasser le physique", confie le coureur d'Intermarché-Wanty dans notre émission "Dans le Peloton"..
Un travail de l’ombre enfin visible
Le coureur wallon est un équipier précieux. Son travail discret mais crucial a notamment permis à son coéquipier Lucas Van Boven de briller sur le Tour du Pays Basque.
"Souvent, quand le direct commence, j’ai déjà terminé mon boulot. Alors pouvoir le montrer au grand public, c’est une vraie fierté. J’ai reçu énormément de messages, comme si c’était moi qui avais fini sur le podium."
Wallons dans le World Tour : trop rares mais déterminés
Ils sont peu nombreux, les Wallons à évoluer au plus haut niveau. Outre Tom Paquot, on retrouve Ludovic Robeet, Lorenz Rex ou encore Sylvain Moniquet. Tous témoignent d’un parcours construit à force de travail. Moniquet, d’ailleurs, est en route pour l’Albanie, direction le Giro. Il est intervenu en direct depuis l’avion : "C’est mon grand tour préféré. Il est ouvert, exigeant, avec une météo parfois capricieuse, mais j’adore ça."
Un Giro corsé et incertain
Départ d’Albanie, 42 kilomètres de contre-la-montre, trois pays traversés, et surtout une dernière semaine dantesque dans les Dolomites. Le tout sous des conditions climatiques potentiellement piégeuses. L’idée de déplacer le Giro à l’automne, à la place de la Vuelta, a refait surface… sans succès, pour l’instant.
Le parcours exigeant favorise les grimpeurs et pourrait rebattre les cartes si certaines étapes de haute montagne devaient être annulées. Côté favoris, Primoz Roglic part avec une solide équipe Red Bull. Il sera opposé au bloc UAE (Ayuso, Yates, Almeida), dans une course sans Pogacar ni Vingegaard, ce qui laisse la voie plus ouverte.
Wout van Aert vise les étapes et le maillot cyclamen
Absent l’an passé, Wout van Aert arrive avec des ambitions claires : jouer les étapes, viser le maillot du classement par points, et peut-être même enfiler le maillot rose dès les premiers jours. Le profil de la première semaine lui est favorable. Une belle manière de préparer le Tour de France.
Intermarché et Cofidis en quête de résultats
L’équipe Intermarché-Wanty aligne Gerben Thijssen pour les sprints, Louis Meintjes pour les échappées, et espère revivre les émotions du Giro 2022, où Taco van der Hoorn avait triomphé. Cofidis, de son côté, mise sur les échappées, sans jouer le classement général, avec une belle carte à jouer pour Sylvain Moniquet, qui vise peut-être le maillot de la montagne.
Remco Evenepoel en route vers le Tour
Absent du Giro, Remco Evenepoel enchaîne les performances : vainqueur de la Flèche Brabançonne et du chrono du Tour de Romandie. Son programme est clair : le Critérium du Dauphiné (8 juin), les championnats de Belgique (26 juin), puis le Tour de France (à partir du 7 juillet), son grand objectif.
Pour affronter la Grande Boucle, le Belge pourra normalement compter sur Mikel Landa en soutien. Le jeune William Junior Lecerf, auteur d’un bon Tour de Romandie, pourrait aussi intégrer la sélection.
Classement UCI : la bataille pour le maintien
La lutte est intense pour rester dans le World Tour en 2026. Astana a réalisé un spectaculaire retour grâce à une stratégie payante : aligner ses meilleurs coureurs sur des courses de moindre envergure. Résultat : 855 points pris en un week-end. Intermarché, Cofidis, EF Education, Astana, et Uno-X sont désormais au coude à coude pour les trois dernières places.
"On a eu notre part de malchance, mais on reste confiants. Les points sont une conséquence de notre performance, pas l’inverse", insiste Tom Paquot.
