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Remco Evenepoel a abandonné durant la 14e étape du Tour de France. Le coureur de Soudal Quick-Step, porteur du maillot blanc du meilleur jeune, a été lâché au début de la première ascension du jour, le Tourmalet.
Visiblement diminué, le champion olympique a mis pied à terre à un peu plus de 100 km de l’arrivée et est rentré dans la voiture de son équipe, visiblement ému et bouleversé par sa mauvaise performance. Evenepoel était tout de même troisième du général à 7 : 24 du maillot jaune Tadej Pogacar.
« Le mot abandon ne fait pas partie du vocabulaire de Remco Evenepoel », commence notre journaliste sport Serge Vermeiren. « Il reconnaît qu’avoir trois jours d’affilée sans avoir de bonnes jambes sur le Tour de France, ce n’est pas normal. C’est d’ailleurs son directeur sportif qui l’a poussé à abandonner. »
On va retrouver un jour Remco
Pour Serge Vermeire, on ne peut que s’attendre à un retour en force du coureur belge : « Ce qui nous attriste beaucoup c’est qu’à 25 ans, Remco enchaîne les coups durs. Trois grosses chutes, on s’en souvient, le Tour de Lombardie, où il a failli perdre la vie, on s’en souvient. Il est chaque fois revenu, ça c’est le côté positif, à force de travail, de mental. C’est pour ça qu’on a envie de dire qu’on va retrouver un jour Remco, c’est sûr ».
Il est le quatrième Belge à abandonner dans ce Tour, après Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), Jasper De Buyst (Lotto) et Steff Cras (TotalEnergies).
Une journée de vendredi décevante
Après deux étapes de montagne au Tour de France, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) accusait vendredi déjà plus de sept minutes de retard au classement général. À l’issue son contre-la-montre décevant vers Peyragudes, où il n’a terminé que 12e, un Evenepoel abattu ne s’est pas caché.
« C’était mauvais, tout simplement super mauvais », a-t-il déclaré sans détour devant les caméras de Sporza et VTM. « Je ne sais pas trop quoi dire en ce moment. Je suis désolé de me tenir ici devant vous avec si peu de mots. »
Les bonnes sensations ont disparu
« Le départ était bon, mais après cinq minutes dans l’ascension, les bonnes sensations ont disparu et c’est devenu une lutte pour survivre jusqu’au sommet. Je me suis complètement écroulé. Je ne sais pas bien ce qui se passe, mais c’est la même histoire qu’au Dauphiné. »
Qu’il ait également eu un problème de dérailleur en cours de route ne constitue pas une excuse, selon Remco Evenepoel. « Ça n’a pas fait la différence. Ça a peut-être duré cinq ou six secondes, pas plus. Les sensations étaient mauvaises et c’est ça la raison de ma contre-performance et du mauvais chrono. »
Conserver malgré tout sa troisième place au classement général et son maillot blanc de meilleur jeune avec quelques secondes d’avance ne change pas grand-chose pour le coureur de Schepdael. « C’est juste un pansement sur une plaie. Ça ne me fait pas grand-chose pour l’instant. Je m’en fiche un peu. Je suis simplement très déçu de mon contre-la-montre. »

















