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Tadej Pogacar a tenté un coup audacieux, hier, lors du Tour des Émirats arabes unis. Le Slovène est parti à l'attaque à 148 km de l'arrivée pour tenter de s'offrir une victoire en solitaire. La raison ? Un pari, lancé par un de ses coéquipiers.
Avec une attaque de 110 kilomètres dans une étape de 160 km au profil tracé pour les sprinters, le champion du monde et leader du classement Tadej Pogacar a secoué le Tour des Émirats arabes unis (2.UWT), vendredi. "Bien sûr, ce n'était pas prévu. C'est arrivé comme ça", a déclaré en riant le Slovène de l'équipe UAE Emirates-XRG.
Après à peine 10 kilomètres de course, Pogacar, avec son compatriote et coéquipier Domen Novak, a placé un contre derrière l'échappée lancée en début de course. "Domen et moi revenions d'une pause pipi. Et puis c'est arrivé. Nous avons remonté le peloton et cela m'a rappelé le Tour de Catalogne de l'année dernière, où nous avions fait la même chose".
Seule différence avec la Catalogne: cette fois-ci, Pogacar a poursuivi sa route en compagnie notamment des Belges Lennert Van Eetvelt et Kobe Goossens. "En Catalogne, nous ne sommes restés qu'à deux et nous avons fini par nous amuser un peu. Nous nous sommes relevés et avons attendu le peloton. Là, les coureurs ont réagi et nous nous sommes engagés dans l'échappée".
Un drôle de pari
En réalité, il y a une autre raison qui se cache derrière cette soudaine offensive. Un pari, lancé avec Florian Vermeersch. "Je ne suis pas du genre à parier, mais aujourd’hui, il y en avait un en jeu. On a trouvé un surnom pour Florian (Vermeersch), inspiré d’un dessin animé, Franklin la tortue. En slovène, Franklin se dit Francek. C’est le surnom de Florian, maintenant. Il m’a dit que si je gagnais aujourd’hui, il se ferait tatouer Francek sur l’avant-bras", a plaisanté le Slovène.
Il n'en a rien été, mais cette inspiration lui a permis de grappiller 3 secondes de bonification. Pogacar n'a pas voulu confirmer qu'il avait lancé l'échappée pour effectuer un entraînement poussé. "C'était une bonne journée à l'avant, à essayer de faire survivre l'échappée. Je me suis préparé à faire la course ici. C'était un peu d'entraînement, mais si ça ne paie pas, ça n'est pas vraiment grave non plus".
En s'échappant, Pogacar a semé la panique parmi les équipes de sprinters et a réalisé la moyenne de 48,7 km/h. "Nous sommes arrivés plus tôt que prévu : c'était donc une bonne journée pour 90 % du peloton. Sinon, nous serions restés plus longtemps sur la route à cause de la chaleur. Il vaut mieux courir 3h15 que 4h30, non ?"



















