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Lewis Hamilton est en mission. Depuis son arrivée chez Ferrari, le septuple champion du monde s’implique personnellement dans tous les rouages de l’écurie italienne avec un objectif clair : renouer avec les titres et décrocher un huitième sacre mondial, qui le placerait seul au sommet de l’histoire de la F1. Et pour cela, il entend bien ne rien laisser au hasard.
« Je refuse que ce soit pareil que pour Alonso ou Vettel », a-t-il lancé, déterminé à ne pas connaître le même sort que ses illustres prédécesseurs. Tous deux anciens champions du monde, Fernando Alonso et Sebastian Vettel ont tenté leur chance chez Ferrari dans les années 2010, sans jamais réussir à ramener le titre à Maranello. Le dernier sacre d’un pilote pour la Scuderia remonte à Kimi Räikkönen en 2007.
« Deux jours par semaine à l’usine »
Conscient des attentes, Hamilton s’emploie déjà à transformer Ferrari de l’intérieur. « Au cours des 20 dernières années, l’équipe a eu des pilotes incroyables », rappelle-t-il. « Mais eux [Alonso et Vettel] n’ont pas remporté de championnat du monde et je refuse que cela soit le cas pour moi, alors je mets les bouchées doubles. »
Depuis janvier, il est présent régulièrement à l’usine de Maranello. Il participe à des réunions techniques, rédige des rapports détaillés sur les performances actuelles et les axes d’amélioration, et échange directement avec les dirigeants les plus influents de la Scuderia, dont le président John Elkann, le PDG Benedetto Vigna et le patron de l’équipe Frédéric Vasseur.
« J’ai passé deux jours par semaine à l’usine sur les deux dernières semaines », détaille-t-il. « J’ai rencontré les chefs de département, discuté du moteur, des suspensions, de ce que je veux pour l’année prochaine. J’ai aussi rédigé plusieurs documents pour pointer les problèmes de la voiture actuelle et ce qu’il faudra changer pour 2026. »
« Challenger tous les départements »
Ce travail de fond s’explique aussi par un constat lucide : selon Hamilton, tout ne fonctionne pas encore à plein régime chez Ferrari. « C’est une énorme organisation, avec beaucoup de rouages, et tous ne tournent pas à pleine puissance », déplore-t-il. « C’est la raison pour laquelle l’équipe n’a pas connu le succès qu’elle mérite, selon moi. »
Hamilton veut donc remettre en question les processus, les décisions et les habitudes bien ancrées. « Je pense que c’est mon travail de challenger absolument tous les départements. Parfois, si vous empruntez toujours le même chemin, vous obtenez les mêmes résultats. »
C’est le moment décisif
Il se montre néanmoins confiant quant à la réceptivité de l’équipe : « Ferrari a une réactivité incroyable. On progresse dans beaucoup de domaines. Il y a encore du travail, mais l’écoute est là. »
Un défi à relever avant qu’il ne soit trop tard
À 40 ans, le temps presse. Hamilton le sait et ne s’en cache pas. « Je suis ici pour gagner et je n’ai pas autant de temps que lui », a-t-il glissé lors d’une conférence de presse, en désignant Kimi Antonelli, son successeur chez Mercedes.
« Je crois vraiment au potentiel de cette équipe. Elle peut remporter plusieurs titres dans les années à venir. Elle a déjà un héritage incroyable, mais tant que je serai là, ce sera mon seul objectif », assure-t-il.
Alors que le développement de la voiture 2026 est déjà bien entamé, Hamilton veut créer une dynamique nouvelle. Pour lui, la période actuelle est charnière : « C’est le moment décisif. » Et il semble prêt à tout pour que cette fois, l’histoire entre un champion du monde et Ferrari se termine enfin par un sacre.



















