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L’année dernière, 19 % du gaz consommé en Europe provenait encore de Russie. On constate même que la part du gaz russe dans la consommation belge a augmenté entre 2019 et 2024. Elle représentait 3 % de nos importations en 2019, avec une majorité 42 % issues des Pays-Bas et 37 % de la Norvège.

En 2024, le gaz russe constitue 8,7 % de notre consommation, avec plus que 11,7 % en provenance des Pays-Bas. Le gaz russe est moins cher. « Les chaînes d’approvisionnement sont plus courtes lorsque l’on achète du gaz de Russie. À cause de la logistique, c’est beaucoup plus intéressant d’acheter du gaz liquéfié venant de Russie que du gaz venant des États-Unis », explique Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques à l’Université de Liège.
Mais la situation va changer. La Commission européenne souhaite une interdiction totale des importations de gaz russe si la guerre en Ukraine se poursuit, avec une entrée en vigueur étalée entre 2026 et fin 2027. Cela risque de coûter plus cher pour les consommateurs.
« On aura une hausse du prix du gaz naturel que l’on importe en Europe. Cependant, beaucoup de nouveaux volumes de gaz naturel liquéfié arrivent sur le marché, avec des nouveaux projets aux États-Unis, au Canada, en Australie, au Moyen-Orient. On peut donc espérer que cette hausse sera limitée », indique le spécialiste.
Pour l’instant, le terminal de Zeebruges approvisionne l’Europe en grande quantité de GNL, gaz naturel liquéfié russe. Au cours des six derniers mois, 42 % du GNL arrivant par métanier provenait de Russie, 33 % des États-Unis et 20 % du Qatar.


















