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La plupart des locataires rencontrés à Bruxelles et en Wallonie nous confient avoir fait des concessions pour trouver un logement à un loyer abordable.
- « J’habite Liège dans un studio de 48 mètres carrés pour 580 euros », explique Sarah.
- « Je vis à Etterbeek dans une coloc à 4 personnes et je paye 840 euros par mois charges comprises », nous dit Thimothée.
- « Je vis à Charleroi, je reste dans un appartement petit, pas grand, et je paye 750 euros par mois », déclare Andrée.
- Quant à Antoine, « j‘habite à Namur dans un studio deux chambres et nous déboursons 600 euros par mois ».
Les plus faibles revenus vont jusqu’à 50 % de leurs revenus pour se loger
En moyenne, les Belges dépensent 30,6 % de leurs revenus pour se loger et assumer les charges comme l’eau, le gaz et l’électricité. Mais selon le syndicat des locataires, cette proportion est plus élevée chez les personnes ayant de plus faibles revenus. « Les travailleurs, les personnes qui sont au chômage, donc les petits revenus, payent parfois 50 % de leurs revenus pour pouvoir se loger. C’est énorme, ça ne peut plus continuer », dénonce José Garcia, le secrétaire général du syndicat des locataires.
879€ en Wallonie, 1346€ à Bruxelles
En Wallonie, selon les contrats signés au premier semestre de cette année, le loyer moyen s’élève à 879 euros, c’est 6 % de plus qu’en 2024. À Bruxelles, la hausse des loyers est moins importante, estimée à 2 % pour un loyer moyen. Mais il culmine à 1346 euros par mois.
Conséquence, les locataires doivent revoir leurs exigences, comme Andrée. « Moi, j’aurais bien voulu trouver un appartement avec deux chambres parce qu’une chambre, ça n’est pas assez. Mais pour trouver un autre appartement et aller payer bien cher des loyers, après si on n’en sort pas, où est-ce qu’on sera ? Dans la misère ? »
Les locataires revoient leurs ambitions à la baisse
Et cette hausse ne date pas d’hier. Exemple concret dans une agence immobilière à Namur où pour une maison avec 3 chambres, il faut aujourd’hui débourser 1125 euros par mois hors charges, contre 950 il y a 5 ans. Alors forcément, les locataires s’adaptent. « Ils espèrent toujours avoir un logement avec plusieurs chambres ou une chambre en plus pour du télétravail par exemple. Et finalement, ils se rendent compte que c’est compliqué. Donc ils réduisent un petit peu leurs envies d’espace avec par exemple une chambre pour deux enfants ou un bureau dans une pièce de vie pour limiter un peu le coût final », explique Thibaut Téchy, directeur d’agence chez Cap-Sud Namur.

















