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Benoit van den Hove, patron de Euronext Brussels, anciennement nommé "Bourse de Bruxelles", était l'invité de Martin Buxant dans le bel RTL Matin de ce jeudi.
Trois mots sont sur toutes les lèvres depuis quelques semaines maintenant : droits de douane. Depuis l'annonce de Donald Trump à ce sujet, les marchés financiers naviguent à vue. Cependant, Benoît van den Hove, patron d'Euronext Brussels, l'ancienne bourse de Bruxelles, se veut optimiste pour les investisseurs européens.
"L'économie américaine est une économie importante pour le monde, mais pas mal d'investisseurs passent vers les investissements européens", analyse-t-il. "L'Europe a vraiment une carte à jouer. Je suis certain qu'il y a une opportunité incroyable qui se joue aujourd'hui. Il faut simplement travailler ensemble et se coordonner".
Si Benoît van den Hove a son œil droit sur l'économie européenne, il n'en garde pas moins son œil gauche ouvert sur ce qu'il se passe dans le pays. Récemment, le gouvernement De Wever a annoncé vouloir taxer les plus-values boursières. Est-ce une bonne idée selon lui ? "Ce n'est pas la mesure que je préfère dans l'accord de gouvernement", sourit-il. "Pour différentes raisons : d'abord, cela risque de détourner de la bourse certains investisseurs, ce qui veut dire qu'il y aura moins de trading et, par conséquent, la valorisation des entreprises belges va en souffrir", prévient-il.
Mais ce n'est pas tout. Selon Benoit van den Hove, cette taxe, qui semblerait à première vue être éloignée du quotidien de nombreux Belges, pourrait venir embêter les classes moyennes. "Je crains que cela devienne la taxe pour les classes moyennes. Nous sommes en train de penser à des tas d'exemptions pour des détenteurs de titres à très long terme, mais pas pour la classe moyenne. Il faut faire attention à garder un équilibre. Et enfin, je crois que ce sera une taxe très difficile à mettre en œuvre".



















