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C’est en mars 1997, à Cuesmes près de Mons qu’une macabre découverte se fait, totalement par hasard. Olivier Motte, jeune policier de la région se rend à son travail à cheval et repère quelque chose d’étrange en contrebas d’un talus, un chat jouant avec… une main humaine. « Une personne à pied sur le trottoir n’aurait rien su voir, il fallait vraiment être à un niveau supérieur pour distinguer quelque chose de bien précis, caché dans les fourrées » expliquait le policier en 1997.
Cette main, qui sortait tout droit d’un sac-poubelle n’était pas la seule pièce humaine à cet endroit. 9 sacs sont dispersés dans la région, et tous, contiennent des morceaux de corps humains. Ce n’est pas tout, deux jours plus tard un dixième sac est retrouvé et celui-ci contient un buste de femme. Ces sacs-poubelle ne sont pas disposés à des endroits par hasard, et tous portent un nom particulier : La Haine, Avenue du Bassin, la Trouille, ou encore le chemin de l’inquiétude.
Une psychose s’installe
Le mois suivant, en avril 1997, d’autres sacs sont encore retrouvés, ce qui porte le total à 15. Cinq victimes identifiées, toutes des femmes. Ces nouvelles découvertes amènent un vent de panique dans la région et une véritable psychose s’installe. Des signalements de sacs-poubelle suspects inondent la police, l’enquête s’annonce compliquée. « Pas de scène de crime, pratiquement aucun indice, pas de mobile, c’est important le mobile dans une affaire criminelle » analyse Dani Corlana, auteur du livre « Il est moins cinq ».
Toutes avaient un point commun
Les cinq victimes ont toutes quelque chose en commun, elles ont toutes fréquenté le quartier de la gare de Mons, et tout particulièrement un même bâtiment : l’Hôtel Métropole. Ce lien entre les différentes femmes a même amené l’enquête a suspecté la patronne de l’établissement, Monique Ganche, qui fut rapidement innocentée.
« Elles venaient parfois se confier à moi, elles s’accrochaient parfois à quelqu’un pour pouvoir discuter, parler de leurs malheurs » raconte Monique Ganche, patronne de l’hôtel Métropole de Mons. Avant de suspecter Monique, d’autres pistes avaient été étudiées.
Tout d’abord, celle du « gitan », puis celle d’un poète aux vers sombres et torturés. Enfin, en 2007, on identifie un vrai tueur à l’étranger, mais encore une fois cela échoue. Vient ensuite la piste d’un médecin montois, il connaît donc parfaitement l’anatomie et fatalement, comment découper un corps, mais cela ne colle pas.
Un manque de preuves flagrant
La piste la plus crédible reste celle d’un homme qui présente toutes les caractéristiques données par le FBI. « Un être froid, très maître de lui et de ses émotions, qui a un rapport aux femmes très compliqué, qui s’alcoolise fortement pour se désinhiber et les approcher, mais qui n’a pas d’antécédents judiciaires connus » détaille Frédéric Loore, journaliste.
L’enquête semble avancer, et une perquisition au domicile de suspect est effectuée. « Ils vont perquisitionner son domicile, ils vont se rendre compte qu’il a accès à des caves, et vont être surpris par l’état de propreté des lieux et surtout des canalisations ». poursuit-il. Tout cela semble incriminer cette personne, pourtant l’ADN le disculpe.
Pour l’instant, le mystère autour du dépeceur de Mons plane toujours, à cause d’un manque cruel de preuves.

















