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Il existe parfois des situations dont on se souvient pendant longtemps. C’est ce qu’a vécu cette société de nettoyage belge au moment de franchir la porte de cette habitation. À peine la porte ouverte, l’équipe s’est retrouvée face à une scène cauchemardesque !
Plus de 200 bouteilles remplies d’urine, des dizaines de sac contenant des excréments humains, des tas d’ordures jusqu’au plafond… « Il fait partie du top 5 des pires logements qu’on a vu dans notre carrière », confie un membre de l’équipe.
« Il a fallu attendre plus de six mois »
La maison se situe à Saint-Nicolas, en Flandre Orientale. « Il y avait également quatre chats morts sur place », confie un conseiller communal. « Le sol était recouvert de crottes de souris ». En effet, l’habitation fait l’objet de nombreuses plaintes de la part des riverains depuis longtemps.
« Dès décembre dernier, nous avons signalé le problème », confie Chris, l’un des riverains, à HLN. « Mais il a fallu attendre plus de six mois pour que les choses bougent enfin. Entre-temps, les riverains vivent un enfer : odeurs pestilentielles, nuits blanches et dégâts causés par les rongeurs. C’est aussi une question de santé publique ».
Une société spécialisée en nettoyage s’emploie donc actuellement à vider et désinfecter complètement la maison. L’opération pourrait encore durer jusqu’à la fin de la semaine prochaine.


« Nous aurions voulu intervenir plus tôt »
De son côté côte, le bourgmestre, Lieven Dehandschutter (N-VA), reconnaît la lenteur de la réaction, mais l’explique par les contraintes administratives. « Nous aurions voulu intervenir plus tôt, mais il fallait d’abord respecter toute une série de procédures avant de pouvoir entrer légalement dans le bâtiment », affirme-t-il.
Le propriétaire, un homme âgé domicilié à Malines, ne s’est jamais manifesté. Quant à la locataire, elle n’habitait plus les lieux depuis plusieurs mois. Elle a été admise dans un établissement spécialisé pour des problèmes psychiques.
Entrer dans le logement a nécessité un mandat du juge de paix, mais les riverains n’avaient pas les moyens de lancer une procédure juridique. « Il aurait été possible d’agir via un arrêté du bourgmestre, à condition de déclarer un danger pour la santé publique. Mais à nos yeux, cette décision a pris beaucoup trop de temps », conclut Chris.



















