Accueil Actu Belgique Faits divers

Douze arrestations, 600 kilos de stupéfiants et 5.000.000€ saisis : comment une opération internationale, comprenant la Belgique, a mis à terre un réseau criminel

Par RTL info
Douze suspects arrêtés, plus de 600 kilos de stupéfiants et 5 millions d’euros saisis : une enquête internationale a permis de mettre à mal une organisation criminelle active à l’échelle européenne.

Le mardi 15 juillet, onze perquisitions ont été menées simultanément en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni dans le cadre d’une enquête sur un important trafic international de stupéfiants. Cette opération est le fruit d’une collaboration entre la Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et Europol. Elle visait une organisation criminelle soupçonnée de distribuer à grande échelle différentes drogues à travers l’Europe, en utilisant la Belgique comme plaque tournante.

En Belgique, neuf perquisitions ont été réalisées dans plusieurs localités, notamment à Jette, Anvers, Grâce-Hollogne, Genk, Hasselt, ainsi que dans les prisons de Beveren et de Haren, où deux suspects étaient déjà incarcérés. À cette occasion, la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Flandre orientale a procédé à l’arrestation de sept individus. Six ont comparu devant le juge d’instruction de Termonde, et cinq d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt.

Un trafic bien organisé et multiforme

L’enquête a débuté en septembre 2024, lorsqu’une patrouille de la Police de la Route a surpris quatre hommes en train de charger du matériel suspect dans un camion lituanien sur l’E17 à Waasmunster. Cette intervention a permis la découverte de 225 kilos de kétamine et de plus de 200 litres de précurseurs. Les quatre suspects ont été interpellés, déclenchant une enquête plus large.

WhatsApp Image 2025-07-16 at 12.51.29 (1).jpeg

Les investigations ont mis au jour un réseau structuré qui importait différents types de drogues — cocaïne, kétamine, héroïne, crystal meth, MDMA — et leurs précurseurs, pour ensuite les faire transiter via la Belgique vers d’autres pays européens comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. Les trafiquants utilisaient des camions avec des cargaisons de couverture, mais aussi des colis postaux pour acheminer la drogue, notamment la cocaïne. Une partie du trafic passait également par Internet.

Un lourd bilan pour le réseau

L’ensemble de l’enquête a permis l’arrestation de douze personnes, dont dix en Belgique et deux aux Pays-Bas. D’importantes saisies ont été réalisées : plus de 600 kilos de drogues variées (225 kg de kétamine, 150 kg d’amphétamines, 100 kg de haschisch, 30 kg d’héroïne, 31 kg de cocaïne, 104 kg de cannabis, 100 kg de marijuana) ainsi que plus de 200 litres de précurseurs.

WhatsApp Image 2025-07-16 at 12.51.29.jpeg

Les enquêteurs ont également mis la main sur plus de 5 millions d’euros en espèces, confirmant l’ampleur financière de l’organisation. Lors de la dernière vague de perquisitions, 150.000 euros supplémentaires et plusieurs sacs de cannabis ont été retrouvés.

Europol en soutien

Compte tenu du caractère international du dossier, Europol a apporté son appui logistique et opérationnel. Des agents de l’agence européenne étaient présents dans les centres de commandement en Belgique et au Royaume-Uni lors des perquisitions. Leurs services ont permis de coordonner les actions judiciaires et policières dans les trois pays.

Des perquisitions ont également été menées à Roosendaal, aux Pays-Bas, et à Londres, au Royaume-Uni, où du matériel électronique — téléphones, ordinateurs — a été saisi.

Une priorité : frapper les criminels au portefeuille

Pour les autorités belges, l’objectif ne se limite pas à interpeller les auteurs, mais aussi à assécher leurs ressources. «Le crime ne peut pas payer», insiste la police fédérale, qui souligne l’importance de la saisie des avoirs criminels dans la lutte contre les organisations de grande envergure.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus