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La justice londonienne a autorisé l'extradition vers la Belgique du propriétaire d'une fintech établie dans la capitale britannique. Caio Marchesani, à la tête de Trans-Fast Remittance, est poursuivi pour avoir aidé des trafiquants de drogue notoires à blanchir des centaines de millions d'euros via une plateforme d'échange de cryptomonnaies.
Il est notamment soupçonné d'avoir dissimulé de grosses sommes en cash pour Sergio Roberto De Carvalho, un ressortissant brésilien décrit par Interpol comme l'un des barons de la drogue les plus recherchés avant son arrestation l'an dernier. Il est aussi accusé d'avoir géré les comptes de cryptomonnaie de Flor Bressers, un important trafiquant de drogues belge.
Caio Marchesani, arrêté à l'aéroport londonien de Heathrow en mai, dispose d'une semaine pour faire appel de cette décision, a indiqué mardi la justice londonienne.
Cette étape intervient dans le cadre d'une enquête qui a débuté trois ans plus tôt après la saisie par les autorités néerlandaises de plus de 12 tonnes de cocaïne, d'une valeur commerciale de 260 millions d'euros, dans le port de Rotterdam.
Les enquêteurs sont remontés jusqu'à Flor Bressers et De Carvalho, avant de tomber ensuite sur Marchesani, après avoir décodé des communications cryptées.
"C'est un banquier de l'ombre qui reçoit de l'argent, en cash ou en crypto, ou les deux, et fait circuler ces ressources en fonction des besoins des criminels, afin de masquer l'origine frauduleuse de ces fonds", a indiqué le procureur au nom des autorités belges, lors d'une précédente audience.
Un procès impliquant une trentaine de prévenus, dont le Limbourgeois Bressers, s'est ouvert début septembre devant le tribunal correctionnel d'Anvers, mais a immédiatement été reporté. La bande est notamment impliquée dans le retrait d'une cargaison de cocaïne à l'été 2020 lorsqu'un pompier du port d'Anvers avait été sérieusement malmené.
