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L’agent, impliqué dans une collision ayant coûté la vie à un scootériste dans les Marolles, fait désormais l’objet de deux enquêtes. Il aurait continué à conduire malgré une déchéance de permis datant de 2023.
Un policier de la zone de Bruxelles fait actuellement l’objet d’une double enquête, après avoir été impliqué dans un accident mortel survenu dans la nuit du 11 au 12 mai 2025, dans le quartier des Marolles. Le scootériste, un habitant du quartier récemment sorti de prison, circulait sur un engin "volé et débridé", d'après nos confrères de Sudinfo. Il a percuté un véhicule de police, et n’a pas survécu au choc.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que "le scooter, refusant la priorité de droite, aurait malencontreusement heurté le véhicule de police", selon Martin François, substitut du procureur du Roi. Il précise également que "les deux véhicules impliqués ne roulaient pas à une vitesse excessive, et le véhicule de police ne poursuivait pas ledit scooter".
Un permis jamais récupéré après une déchéance en 2023
L’onde de choc a été d’autant plus forte que l’on a appris par la suite que le policier impliqué roulait sans permis de conduire, comme le révèlent nos confrères de Sudinfo. L’information, confirmée par Aurélie-Anne De Vos, substitute du procureur du Roi, révèle que le policier avait été condamné en 2023 par le tribunal de police de Liège pour excès de vitesse, et qu’il avait alors été "déchu de son droit de conduire avec l’obligation de repasser les examens". Or, il n’aurait jamais effectué ces démarches pour récupérer son permis.
Le policier, qui doit maintenant comparaître en comparution accélérée n’aurait pas osé informer sa hiérarchie, craignant les conséquences sur sa carrière. "Les sanctions disciplinaires sont à géométrie variable chez nous, à la police", confie une source anonyme à nos confrères.
En conséquence, deux enquêtes distinctes ont été ouvertes. "La première vise à déterminer les circonstances de l’accident. La seconde concerne l’infraction de conduite sans permis du policier impliqué", explique Aurélie-Anne De Vos.
