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L'audience de vendredi devant la cour d'assises du Brabant wallon n'a pas pu débuter à 09h00, comme c'était pourtant prévu. En cause: le manque d'effectif au sein de la Direction de la sécurisation (DAB), le service chargé du transfert des détenus entre les prisons et les palais de justice. Écroué à la nouvelle prison de Haeren, l'un des accusés, René De Staerke, n'a pas pu être amené à Nivelles. L'avocat général Stéphane Lempereur a dénoncé une situation problématique qui entrave le travail de la justice au quotidien.
L'avocat général a ainsi indiqué qu'avant ce procès, vu le manque d'effectif au sein du DAB, on lui avait expliqué qu'il serait compliqué de transférer chaque jour René De Staerke depuis la prison de Mons vers le palais de justice de Nivelles, même pour un procès d'assises, censé être prioritaire. L'accusé avait dès lors été transféré à la nouvelle prison de Haeren, où le DAB avait assuré qu'il n'y aurait pas de problème. Mais au deuxième jour du procès, le DAB a signalé vendredi matin qu'il manquait d'effectif pour effectuer le transfert.
"J'ai téléphoné, tout le monde se renvoie la balle! J'ai finalement appelé la police judiciaire fédérale pour aller chercher monsieur De Staerke directement à Haeren, en mettant les feux bleus. Et j'ai dénoncé la situation au procureur général. Le problème ne se pose pas seulement aujourd'hui pour la cour d'assises: c'est partout, tout le temps! Et certains s'étonnent de l'arriéré judiciaire qui nous force, à Bruxelles, à remettre certaines affaires à 2025. Parfois, je me demande vraiment à quoi l'on sert!", s'est indigné publiquement l'avocat général avant que le président ne suspende l'audience.