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Mort d’un travailleur du CPAS, poignardé lors d’une visite à domicile : « Tout le monde est profondément bouleversé »

Par RTL info avec Belga
Le travailleur social de 56 ans, tué mercredi lors d’une visite à domicile à Gand, a été mortellement poignardé. L’homme suspecté d’avoir tué ce collaborateur du CPAS a été placé ce jeudi sous mandat d’arrêt. Une cellule d’aide psychologique est ouverte pour les employés.

L’homme de 38 ans suspecté d’avoir tué un collaborateur du CPAS de Gand, mercredi durant une visite à domicile, a été placé sous mandat d’arrêt du chef d’assassinat, a indiqué ce jeudi le juge d’instruction en charge de l’affaire. Il comparaîtra le 19 août devant la chambre du conseil de Gand, qui décidera de la prolongation éventuelle de sa détention. 

Le travailleur social de 56 ans a été mortellement poignardé lors d’une visite à domicile chez l’inculpé. L’alerte a été donnée par un collègue de la victime qui, ne le voyant pas revenir de sa tournée, a contacté la police. Les agents ont retrouvé le corps dans l’appartement du trentenaire.

Une enquête a été ouverte. Le juge d’instruction, le laboratoire scientifique et un médecin légiste se sont rendus sur place. Une autopsie doit encore être pratiquée, mais l’examen externe du corps a révélé que l’homme avait été poignardé.

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Le suspect, qui n’était pas présent sur les lieux, a été arrêté dans le centre-ville après quelques recherches. Il a été interrogé et présenté au juge d’instruction, qui a décidé de son placement en détention.

Tout le monde est profondément bouleversé

Suite à ce drame, la Ville de Gand va mettre en place une cellule d’aide psychologique pour l’ensemble des employés du CPAS. «Tout le monde est profondément bouleversé. Il est important que nos collaborateurs aient désormais le temps et l’espace pour digérer cet événement», a annoncé l’échevine du Progrès social, Astrid De Bruycker (Vooruit).

Les autorités communales ont décidé de fermer temporairement tous les services publics concernés afin que le personnel puisse participer aux différents moments de soutien et de partage. Une commémoration sera organisée au sein du service lundi prochain. Il n’a pas encore été décidé si elle sera également ouverte au public.

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Selon Astrid De Bruycker, plusieurs mesures de sécurité sont déjà en vigueur pour les employés du CPAS. Certains bénéficiaires ne sont visités qu’en présence de la police, et un assistant social peut refuser d’effectuer une visite à domicile.

Immeuble voué à disparaître

Thuispunt Gent, la société de logement social de la Ville de Gand et propriétaire de l’immeuble, se dit également profondément marquée par le drame, a indiqué ce jeudi son porte-parole, Matthias Van Tichelen.

« Nos premières pensées vont aux collègues du CPAS, et en particulier aux proches de la victime », a-t-il déclaré. « Les employés qui travaillent dans l’immeuble ou qui s’y rendent régulièrement peuvent également être très affectés. Nous examinons comment les soutenir, à la fois en interne et via des organismes externes. »

« Il s’agit d’un incident particulièrement tragique et exceptionnel. À Gand, il est heureusement très rare qu’un travailleur social perde la vie dans de telles circonstances »

En plus de son personnel technique, Thuispunt Gent emploie aussi des travailleurs sociaux. L’organisme évalue actuellement la nécessité de modifier certaines pratiques, par exemple en évitant que des visites à domicile soient effectuées seul.

« Il s’agit d’un incident particulièrement tragique et exceptionnel. À Gand, il est heureusement très rare qu’un travailleur social perde la vie dans de telles circonstances », a ajouté Matthias Van Tichelen.

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Le suspect résidait dans la tour Milenka, un immeuble de logements sociaux vétuste promis à la démolition d’ici fin 2026 en raison de son état de dégradation avancé. Les habitants devront avoir quitté les lieux d’ici là. La moitié des appartements ont déjà été vidés.

« Pas étonnant »

Contactée par nos confrères du Laatste Nieuws, une riveraine de ce quartier qui compte quelque 600 logements sociaux explique que « ces faits ne sont pas étonnants ». « Ici, il se passe constamment des activités criminelles. Je ne connaissais pas cette personne, mais cet endroit est un peu un trou perdu ».

L’homme n’était pas connu de la police ou de la justice, même si le parquet de Flandre-Orientale n’a pas encore pu confirmer cette information.

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