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Remis en liberté, Nizar Trabelsi est-il toujours dangereux? «J’ai besoin de terminer ma vie en paix»

Par RTL info avec Belga
Après plus de deux mois de détention à Merksplas, Nizar Trabelsi a retrouvé la liberté. La Cour de cassation a rejeté mercredi les derniers recours de l’État belge, qui contestait les décisions ordonnant sa libération. L’ancien footballeur tunisien, condamné en 2004 pour avoir planifié un attentat contre la base militaire de Kleine-Brogel, ne pouvait plus être légalement maintenu en détention.

Nizar Trabelsi, 55 ans, est un homme libre. Depuis son retour des États-Unis le 8 août, l’ancien footballeur tunisien était incarcéré dans le centre fermé pour illégaux de Merksplas, mais il a pu le quitter mercredi soir.

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«Pas du tout dangereux»

À sa libération, il a été interrogé sur ses sentiments vis-à-vis de la Belgique. Nizar Trabelsi assure qu’il n’est «pas du tout» un danger pour la société. «J’ai beaucoup de problèmes physiques et mentaux. J’ai besoin de terminer les derniers jours de ma vie en paix. Je ne suis pas une menace pour les citoyens belges ou européens», a-t-il déclaré.

«La fin d’un calvaire»

Le 22 août, le Conseil du contentieux des étrangers a annulé l’« obligation de quitter le territoire » et la chambre du conseil de Bruxelles a jugé que Nizar Trabelsi devait être libéré. L’État belge a fait appel de cette dernière décision devant la chambre des mises en accusation, mais a également été débouté. L’État a alors introduit un pourvoi en cassation, rejeté ce mercredi.

Les recours en cassation ayant été rejetés, l’État belge n’avait plus aucune base légale pour maintenir Nizar Trabelsi en détention.

La libération de Nizar Trabelsi, 55 ans, marque « la fin d’un calvaire de 25 ans de détention et le début d’un long parcours de reconstruction », a réagi son avocat Me Julien Hardy mercredi soir.

« Monsieur Trabelsi a besoin d’une prise en charge médicale adéquate. Il n’a aucune velléité vis-à-vis de la société belge. Il espère simplement pouvoir se reconstruire et retourner en Tunisie un jour, mais pas avant d’être certain qu’il n’y sera pas torturé », a ajouté Me Hardy.

Ce dernier a également rappelé que son client avait été remis à la Belgique après avoir été extradé illégalement aux États-Unis et que les juges belges et américains avaient « constaté qu’en cas de renvoi en Tunisie, Monsieur Trabelsi y serait torturé ».

« Madame la ministre (de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, NDLR) n’a obtenu aucune garantie contraire. Ne pas être torturé n’est pas un privilège, c’est une garantie fondamentale de nos sociétés démocratiques. »

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