Partager:
Un réfugié afghan fait parler de lui à la Chambre. C’est un youtubeur qui s’appelle Jamil Qadery. Il défend les Talibans dans ses vidéos suivies par des milliers de personnes. Le député Georges Dallemagne et Nicole de Moor, la secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, souhaitent que son statut de réfugié soit réexaminé.
Sur une vidéo, Jamil Qadery se trouve au milieu de la Grand-Place. Il y parle de ses vêtements traditionnels. Pas de problème jusque-là, mais à la fin de son intervention, il souhaite une longue vie au régime des Talibans. C’est aussi le titre de sa publication.
Je pense que cette personne n’a rien à faire sur notre territoire
Le député Georges Dallemagne a été alerté sur ces vidéos, il y a un mois. "Ce sont des Youtubeurs qui nous ont contactés en disant ‘Comment laisse-t-on faire ça en Belgique depuis de semaines, si pas des mois?’. Il dit que le régime des Talibans est un régime formidable, que tout le monde devrait trouver cela formidable. Qu’il faut promouvoir et soutenir ce régime".
Georges Dallemagne a interpellé la ministre de l’Intérieur à ce sujet, la semaine dernière. "Cela choque. Voilà quelqu’un qui prétend fuir un régime dont il fait la promotion aujourd’hui. C’est absolument inadmissible. Et je pense que cette personne n’a rien à faire sur notre territoire", affirme le député fédéral.
Chaque personne doit avoir la liberté de s’exprimer
Jamil Qadery a 33 ans. Arrivé en Belgique en 2010, il a obtenu son statut de réfugié en 2021. Il possède 68.000 abonnés sur Youtube. Le youtubeur confirme qu’il soutient les Talibans. "Il y a moins de problèmes maintenant que les Talibans sont là. Chaque personne doit avoir la liberté de s’exprimer, qu’elle soit ici en Belgique, en Afghanistan ou dans le monde entier", estime-t-il.
Son statut de réfugié réexaminé
Les propos de Jamil Qadery dans ses vidéos ont aussi interpellé la secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, qui demande un réexamen du statut du réfugié afghan. "La procédure d'asile sert à protéger les personnes qui risquent la guerre ou la persécution, pas celles qui se rendent coupables de propos haineux. J'ai demandé au Commissariat général de réexaminer le statut de réfugié de cette personne", déclare Nicole de Moor.
Le Commissariat aux réfugiés peut revenir sur sa décision en cas de discours haineux, crimes contre l'humanité ou crimes de guerre.
Tout à fait d'accord, il aurait déjà dû être exclu après le voyage "festif" en corée du nord.