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Le procès des attentats du 22 mars n'est pas complètement terminé, l'aspect civil a démarré. Une procédure assez technique qui va fixer les dommages et intérêts auxquels ont droit les victimes.
Le verdict sur les peines vient de tomber au procès des attentats de Bruxelles. C'est désormais l'aspect civil dont il est question. Comment traduire en argent la douleur des victimes? Quel montant suffi à effacer une partie des traumatismes et permet de retrouver un semblant de vie normale? Le débat est épineux. "Il y a des expertises médicales qui sont extrêmement compliquées, c'est très variable", explique Guillaume Lys, avocat des parties civiles.
Les montants des indemnisations devraient être à la hauteur des crimes commis. Des barèmes sont établis en fonction de la gravité des blessures. "Vous avez une marge d'appréciation qui est importante et ça, c'est ce qui fait l'objet du débat. La partie qui réclame réparation et celle qui est tenue à la réparation n'ont pas nécessairement le même point de vue", clarifie Luc Hennart, porte-parole de la cour d'assises pour les attentats.
C'est au juge de trancher. Une question se pose toutefois: qui va payer? Les huit accusés sont tous insolvables. "On aimerait qu'ils aient les moyens de rembourser les dommages qu'ils ont causés. Mais on sait que ce n'est pas à eux qu'on va pouvoir venir réclamer ces sommes", commente Guillaume Lys.
Qui alors? C'est le fond d'indemnisation des victimes et les assurances qui interviennent. Impossible à ce stade de savoir quand les montants seront versés. La prochaine audience aura lieu en avril 2024. Le chemin vers la reconstruction est encore long mais déjà bien entamé.