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« Une seule personne en guise d’escorte » : la victime de Rutger Van den Brande, le fugitif « Most Wanted », raconte sa confrontation avec son violeur peu avant son évasion

Par RTL info
Rutger Van den Brande, 41 ans, a été arrêté après trois jours de cavale. Sa victime, une jeune femme de 26 ans, s’était retrouvée face à lui lors de l’audience au terme de laquelle il s’est échappé. Un moment très traumatisant qu’elle a raconté à nos confrères de Het Laatste Nieuws.

Ce dimanche, Rutger Van den Brande, un interné « Most Wanted » qui avait pris la fuite après une audience au tribunal d’Anvers jeudi vers 11h30, a été retrouvé par la police.

Un soulagement partiel pour sa victime, qui a témoigné auprès de nos confrères de Het Laatste Nieuws : elle s’offusque du manque d’encadrement d’un homme aussi dangereux.

« Je suis soulagée qu’il ait été arrêté, mais je ne comprends toujours pas comment une telle personne ait été autorisée à comparaître devant le tribunal, et avec une seule personne en guise d’escorte », a déclaré la jeune femme de 26 ans, qui s’exprime anonymement.

Rutger Van den Brande fait l’objet de trois mesures d’internement pour tentative de meurtre, viol, actes de torture, vol qualifié en bande et rébellion. Jeudi, il avait obtenu une autorisation de sortie pour assister à une audience au tribunal d’Anvers, qui portait sur l’indemnisation de cette jeune femme, qu’il a grièvement blessée et violée en 2020. Reconnu coupable de tentative d’assassinat et de viol, il avait été interné plutôt qu’incarcéré en raison de son état mental. Jeudi, elle a été confrontée à son agresseur alors qu’il n’était pas prévu qu’ils se retrouvent dans la même pièce. Elle s’est sentie mal lorsque cela est arrivé.

« J’ai fait une énorme crise de panique »

« Chaque fibre de mon corps s’est mise à hurler, car je l’ai reconnu immédiatement », raconte-t-elle. « Je n’arrêtais pas de dire à mon père : ‘C’est lui ! C’est lui !’. J’ai fait une énorme crise de panique, je serrais les mains, respirais très fort et tremblais de tout mon corps. Je n’avais plus aucun contrôle. Mon avocat a finalement dû m’emmener à l’avant et a déclaré qu’il était inadmissible que sa cliente soit assise à un mètre d’un tel individu. »

C’est en revenant de cette audience que Rutger Van den Brande s’est enfui. Il a réussi à partir en courant du parking du Centre psychiatrique médico-légal de Gand, où il est interné.

« Cet homme est un danger grave pour la société »

Dans cet entretien, la jeune femme condamne la justice belge : depuis les faits dont elle a été victime en 2020, elle n’est toujours pas remise. Sous médicaments, elle est incapable de reprendre une activité professionnelle. « Cet homme est un danger grave pour la société », insiste-t-elle. « Je ne comprends pas qui a pu décider de lui redonner aussi vite une chance de réintégrer le monde extérieur. D’autant plus avec ce genre de permission de sortie. »

Son avocat, insiste sur ce qu’il va advenir de Rutger Van den Brande : « Il a peut-être été arrêté, mais nous ne savons pas vraiment ce qui va lui arriver », déclare Me De Schrijver. « Retourne-t-il au FPC (forensisch psychiatrische centra, Centre psychiatrique médico-légal, NDLR) ? Reste-t-il à l’hôpital ? Car un hôpital n’est pas, en principe, un environnement sûr. Il pourrait s’en évader à nouveau. Ce n’est que lorsqu’il sera à nouveau sous surveillance et que la sécurité de tous sera garantie qu’elle sera rassurée. »

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