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Après un début de mois timide marqué par des températures peinant à dépasser les 20 à 25°C, la Belgique s’apprête à vivre un net coup de chaud. Des pics allant jusqu’à 32°C sont attendus, bien au-dessus des normales de saison.
Ce type de phénomène reste cependant « remarquable sans être exceptionnel », selon Pascal Mormal, météorologue à l’Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM).
Une situation comparable à 2022 et 2023
« On peut dire que ce n’est pas vraiment exceptionnel puisqu’on a connu une situation assez similaire en 2023 et également en 2022 », explique Pascal Mormal.
Toutefois, l’écart reste notable : « On va se situer 10 à 12 degrés au-dessus de la moyenne pour cette période de l’année », précise-t-il. La hausse peut être brutale : « On est à un pic de plus ou moins 7-8 degrés d’un jour à l’autre ».
Une véritable pompe à chaleur
Ce brusque changement s’explique par une configuration météorologique bien précise. « On a connu un temps assez frais ces derniers jours avec des températures qui avaient souvent du mal à franchir la barre des 20 degrés », rappelle le météorologue.
Le retour de la chaleur est lié à « un flux de sud appuyé par une dépression d’altitude située à l’ouest du Portugal », une « goutte froide » qui agit comme « une véritable pompe à chaleur », favorisant la remontée d’air chaud en provenance d’Afrique du Nord.
Un phénomène de plus en plus fréquent
Ces pics de chaleur précoces tendent à se répéter. « C’est encore très tôt dans la saison pour atteindre les 30-32 degrés, mais c’est de plus en plus courant depuis quelques années », note Pascal Mormal.
C’est dans cette récurrence que le lien avec le réchauffement climatique devient évident. « Il suffit simplement de se rappeler 2022 et 2023, où on avait également connu des épisodes de forte chaleur dès le mois de juin. »
Après le week-end, les températures devraient redescendre à des niveaux plus supportables, mais « toujours 2-3 degrés au-dessus des normales de saison ».
La chaleur pourrait néanmoins faire son retour vers le 20 juin. Un scénario en ligne avec les prévisions saisonnières, qui anticipent un été 2025 avec des températures « 1 à 2 degrés au-dessus de la moyenne », selon l’IRM.


















