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À deux pas du centre urbain, à Uccle, Garlone a fait de son jardin un petit paradis de biodiversité. Et en période de forte chaleur, elle pense à tous ses locataires. « Je mets toujours un petit bol avec de l’eau que je change régulièrement pour éviter justement les larves de moustiques et autres, et dans lequel je mets des cailloux » raconte Garlone Egels, membre du réseau nature des jardins de particuliers. Les cailloux permettent aux insectes, de ne pas se noyer.
Des points d’eau pour les insectes, mais aussi au sol pour les petits mammifères comme les hérissons et dans les arbres pour les oiseaux. Alors que les températures dépassent les 35 degrés, l’accès à l’eau est le point le plus important pour la faune sauvage.
Près de 10 degrés de différence
Mais il faut aussi aménager des zones de fraîcheur, en variant la végétation et en évitant de tondre. « C’est vraiment à la fois la canopée, les strates de verdure, le fait de ne pas tondre et de mettre des points d’eau qui permet à toute cette petite faune de subsister » poursuit Garlone.
Cette fraîcheur est aussi importante pour nous, grâce à ces zones d’ombre, la température affiche près de 10 degrés de différence par rapport à la rue en contrebas. « Un jardin, c’est à la fois un lieu où on aime être, mais c’est aussi voir la vie revenir, et s’émerveiller » dévoile Garlone.
« Je dois vous avouer, je m’émerveille chaque fois que je vois le hérisson passer, je fais une photo chaque fois que je vois les écureuils. C’est essentiel parce qu’en fait, cette biodiversité, on la perd On le sait à travers toutes les études qui ont été faites. Et je me dis, je ne suis pas une scientifique, je ne suis pas quelqu’un qui va pouvoir influencer quoi que ce soit, je ne suis pas une politique, mais je peux faire mon petit truc de mon côté pour améliorer » confie-t-elle.
Une biodiversité qui se meurt
Corentin Rousseau, biologiste et spécialiste de la biodiversité au WWF explique que le changement climatique impacte la biodiversité. « Les humains en souffrent, il y a parfois des dizaines de morts dues aux canicules ou aux inondations. La faune aussi en souffre et on voit un déclin massif de la biodiversité. Et donc le réchauffement climatique impacte les humains, mais aussi la nature. Et on sait que nous, on dépend de la nature pour notre agriculture, pour notre eau pure » analyse-t-il.
Au-delà des actions posées par les particuliers, les scientifiques appellent donc aussi les politiques à prendre toutes les mesures possibles pour limiter le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité.

















