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Les enseignants du secondaire supérieur, dont le gouvernement vient de décider d’augmenter la charge horaire de deux heures, pourront être amenés à prester celles-ci dans le secondaire inférieur, a indiqué lundi la ministre-présidente, Elisabeth Degryse (Engagés).
Le journal Le Soir évoquait lundi matin le chiffre de 1.500 emplois potentiellement menacés par cette mesure qui prévoit de porter de 20 à 22 heures la charge hebdomadaire des enseignants du secondaire supérieur. Le gain est évalué à 35 millions d’euros dès 2026.
Selon la ministre-présidente, cette décision ne devrait pas générer de licenciement sec, mais conduira plutôt à des non-remplacements de départs à la retraite et de départs volontaires, a-t-elle commenté lundi lors de la présentation au parlement des résultats du conclave budgétaire.
Mme Degryse a précisé que les enseignants du secondaire supérieur (4e-5e et 6e année) pourraient également être amenés à prester ces deux heures supplémentaires dans le secondaire inférieur (1re-2e et 3e année) « qui en aura bien besoin vu la pénurie qui va s’aggraver en raison de l’allongement de la formation initiale des enseignants ».
Avec le passage de 3 à 4 années d’études, l’année 2026 ne verra en effet aucun nouvel enseignant sortir des filières pédagogiques.
Mme Degryse n’a toutefois pas exclu que l’un ou l’autre enseignant engagé à titre temporaire soit amené à perdre son emploi à la rentrée à cause de la mesure, « mais il est difficile de donner un chiffre », a indiqué Mme Degryse.
Interpellée par l’opposition sur la décision du gouvernement de maintenir la fin de la staturisation des enseignants, malgré les coûts potentiellement très lourds, Mme Degryse a admis que le paiement de cotisations sociales sur les futurs contrats à durée indéterminée pourrait avoir des conséquences budgétaires pour la FWB.
« Mais nous sommes en discussion avec le Fédéral pour neutraliser cet impact », a-t-elle précisé.
Mme Degryse n’a pas écarté que cette réforme soit abandonnée si elle devait se révéler trop chère. « Le CDI ne pourra être mis en place que s’il est compatible avec la soutenabilité de la Fédération Wallonie-Bruxelles », a-t-elle ainsi assuré.



















