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Bart De Wever a annoncé qu’il se rendrait chez le Roi jeudi si son gouvernement ne parvient pas à se mettre d’accord. De Wever et ses principaux ministres négocient depuis des semaines pour trouver un budget qui prévoit 10 milliards d’euros d’économie d’ici 2030.
« Et le passage devient de plus en plus étroit », décrypte Martin Buxant sur bel RTL. « Les cinq partis de la coalition sont en train de suffoquer. Hier soir, une nouvelle réunion consacrée au budget a dû être écourtée tellement les points de vue restent éloignés – notamment entre les libéraux francophones et des partis comme les socialistes flamands ou encore le CD&V. »
« Des réunions bilatérales sont prévues ce mercredi entre le Premier ministre Bart De Wever et les équipes des cinq partis qui composent l’Arizona. Arizona où tous les doigts pointent le président du MR, Georges-Louis Bouchez, comme l’empêcheur de négocier en rond. Bouchez s’est en effet érigé en Che Guevara de l’anti-taxe. Pas question pour lui de laisser passer la moindre hausse fiscale, notamment la TVA, ce qui rend évidemment toute solution imbuvable pour les partis du centre et de gauche dans la coalition. »
Vers une chute du gouvernement ?
Face à ce blocage des points de vue, le gouvernement est dans une impasse. Pourrait-il tomber dès demain ? « On se calme, on souffle et on respire, comme disait ma grand-mère. Le scénario le plus réaliste a ce stade est celui-ci : Bart De Wever n’a pas le temps de conclure un budget d’ici à demain, il se rend donc chez le Roi, lui fait rapport, lui présente éventuellement la démission de son gouvernement, et le souverain tient cette démission en suspens. Ça permet à De Wever de s’acheter quelques jours en plus pour négocier et d’éventuellement décrocher un accord, d’autant que, quand le Roi entre dans la partie, ça va accroître la pression sur les partis récalcitrants. »
« Il y a donc une sortie de secours à la crise mais les panneaux EXIT ne sont pas bien indiqués. »


















