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« Ça n’est pas sérieux », « Une catastrophe absolue » « De Wever joue avec l’avenir du pays » : pas d’accord pour le budget fédéral, l’Arizona dans le viseur de l’opposition

Par RTL info avec Belga
Alors que des nouvelles réunions sont prévues ce vendredi, plusieurs responsables politiques de l’opposition sont montés au créneau pour dénoncer ce blocage.

Le gouvernement fédéral est dans une impasse alors que les négociations concernant le budget sont au point mort. L’objectif fixé par le Premier ministre Bart De Wever est ambitieux : parvenir à 10 milliards d’euros d’économies d’ici 2030, un effort jugé crucial pour assainir les finances publiques du pays.

Pour Sammy Mahdi, président du CD&V, si le gouvernement ne parvient pas à conclure un accord budgétaire, c’est parce que « certains partis n’osent pas sortir de leur zone de confort », lui qui défend une « approche équitable », dans laquelle une économie de 10 milliards d’euros doit être « le minimum absolu ».

Pour tenter de débloquer cette situation, des réunions bilatérales doivent avoir lieu ce vendredi entre le Premier ministre et chaque vice-Premier ministre Maxime Prévot, mais l’impatience commence à se faire sentir. Surtout du côté de l’opposition qui a dénoncé ce blocage. « De Wever joue avec l’avenir du pays », estime Stefaan Van Hecke (Ecolo-Groen) dans un communiqué.

« Ce gouvernement s’est égaré. Un accord budgétaire majeur a déjà été promis à deux reprises, et ça n’avance toujours pas. La seule chose qui se rapproche aujourd’hui est une crise politique. S’agit-il (d’un effort) de 20 milliards, de 16 milliards, de 10 milliards ou de 6 milliards seulement ? On tergiverse partout. »

Pour le président du PTB Raoul Hedebouw, « nous assistons à un blocage sans précédent dans les négociations budgétaires. Le mécontentement et la résistance sont profondément ancrés au sein de la population, qui s’oppose à presque toutes les options proposées par les partis de l’Arizona. Les gens ne toléreront plus cela », écrit le communiste sur les réseaux.

L’impossibilité du gouvernement fédéral à boucler son budget plongerait le pays « dans une catastrophe absolue », a jugé, de son côté ce vendredi, la cheffe de groupe Open-VLD à la Chambre, Alexia Bertrand au micro de la VRT-radio. « Cela n’est pas sérieux », réagit Mme Bertrand. « Cela signifie que nous nous dirigerions alors vers des douzièmes provisoires, et donc l’immobilisme ». « Ce serait une situation d’affaires courantes que nous connaissons. Plus rien ne serait décidé et la facture continuerait à augmenter », estime la libérale.

De son côté, le vice-Premier ministre Maxime Prévot que reconnu sur BelRTL que la situation était tendue. et a fait le point quant au nouvel échec de la coalition Arizona à s’accorder sur le budget et sur l’effort d’au moins 10 milliards (selon le Premier ministre Bart De Wever) à réaliser sur les prochaines années : si un échec total, avec la chute du gouvernement, « n’est jamais à exclure », il croit encore en une issue positive. « Notre devoir est de veiller à trouver une solution ».

Le vice-Premier a confirmé qu’une de ses principales préoccupations est la charge de la dette. Pour « préserver notre Etat providence », il est essentiel de « prendre des mesures d’assainissement », appuie-t-il. Présenter cela comme des économies « parce qu’on doit payer des F-35 » est un raccourci « grotesque », met-il en garde. « L’essentiel de l’économie à réaliser tient au fait que l’on a vécu pendant des décennies au-dessus de nos moyens ».

Il a égratigné au passage le MR, sans le nommer : « On ne peut pas, d’un côté, aller sur des plateaux télé dire qu’il faut faire 20 milliards d’efforts, puis, autour de la table, décider de ne finalement pas accepter les mesures nécessaires pour y arriver ». « Quelles que soient les mesures » finalement décidées, elles « risquent de ne pas être populaires ». « Personne » n’a d’ailleurs « envie d’avoir une augmentation de la TVA ou de devoir toucher à l’index », des pistes qui étaient sur la table mais qui coincent désormais chez les libéraux.

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