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Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, était l'invitée de Martin Buxant ce matin sur bel RTL. Il a notamment été question de la volonté du MR et des Engagés de limiter les allocations de chômage à deux ans.
Marie-Hélène Ska s'est exprimée sur l'emploi et la limitation des allocations de chômage à deux ans ce matin sur bel RTL. Il s'agit d'une mesure sur laquelle tant le MR que Les Engagés sont d'accord. Qu'en pense la syndicaliste ?
"Ça va avoir deux effets majeurs. Un premier effet, c'est de transférer une grosse partie de la charge que représente le chômage de longue durée vers les pouvoirs communaux, et en particulier dans les grands centres urbains, puisque c'est là qu'est concentré le chômage de longue durée essentiellement. Et deuxièmement, ça va sans doute laisser encore un peu plus de côté certaines personnes qui sont en grande difficulté."
Elle a précisé son propos : "Beaucoup de personnes qui sont en difficulté pour trouver de l'emploi sont simplement des personnes qui n'ont pas de permis de conduire, qui ont des difficultés pour se déplacer à des horaires, qui sont des horaires compliqués ou qui ont des itinéraires de vie qui ont été particulièrement bousculés et chahutés. Et donc, à nouveau, il faut pouvoir garder tout le monde à bord", a ajouté Marie-Hélène Ska.
Elle a clairement dit être opposée à cette proposition des deux partis : "C'est un choix que nous ne trouvons pas correct et qui ne correspond en tout cas pas à des solutions concrètes pour ces personnes", a-t-elle encore dit.
"Il faut arrêter de penser à la place des personnes qui sont dans ces situations-là"
Les libéraux vont même encore plus loin puisqu'il est question d'imposer des travaux d'intérêt général à ceux qui refuseraient un emploi. Pour la secrétaire générale de la CSC, cela va trop loin.
"L'Organisation internationale du travail est claire : le travail forcé n'est pas à l'ordre du jour et ne peut pas être à l'ordre du jour. Il faut arrêter de penser à la place des personnes qui sont dans ces situations-là et pouvoir aussi peut-être les rencontrer et voir pourquoi elles sont à tel point en difficulté aujourd'hui", a-t-elle enfin déclaré.