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En cette fin d'année, Georges-Louis Bouchez a confié son Regard sur 2024. Le président du MR dit avoir vécu des mois "merveilleux", avec notamment la naissance de son fils en janvier et une campagne électorale "sans stress". Dans ses confidences, Georges-Louis Bouchez s'est également exprimé sur son rapport à l'argent.
Dans notre vidéocast Regard, Georges-Louis Bouchez est d'emblée revenu sur la naissance de son fils, et l'influence que cet événement a eu sur son quotidien.
"Quand on rentre à la maison, on sait qu'il y a quelque chose de plus important que tout le reste. En termes de satisfaction, on ne se réalise plus uniquement à travers son boulot. On donne une autre perspective aux choses", confie-t-il. "Cette année, il y a eu aussi les victoires de juin et d'octobre. Il y a eu des contraintes, mais ça a été une année merveilleuse."
Georges-Louis Bouchez est-il devenu en 2024 le meilleur ami des Engagés? "Ce n'est pas faux, mais les Engagés sont aussi devenus mes meilleurs amis, en particulier Maxime Prévot. (...) Les équipes travaillent bien ensemble. C'est un axe que j'espère garder pour de nombreuses années, avec nos différences. Cet axe couvre les gens raisonnables du pays. (...) Un des coups de cœur de cette année 2024 est de travailler avec Maxime Prévot. On n'est pas d'accord sur tout, mais ça se fait dans le respect."
Parmi les déceptions, le président du MR aurait aimé que les gouvernements à Bruxelles et au niveau fédéral soient formés. "Peut-être encore plus déçu pour Bruxelles, car le fédéral, quand vous avez un exercice budgétaire de plus de 20 milliards à réaliser, on comprend que ça prend un peu temps. Les élections communales ont ralenti le processus. Mais à Bruxelles, il n'y a aucune raison que ça se ralentisse comme ça."
Je suis un ancien pauvre
Également président du club de football des Francs Borains, Georges-Louis Bouchez estime par ailleurs que les politiques devraient tous avoir une autre activité.
"Pourquoi ? Car ce sont des théoriciens. Aujourd'hui, le parcours classique, c'est quoi ? Les mecs, ils font l'université, puis ils rentrent dans un cabinet ministériel, ils deviennent députés et puis ministres. Et donc, ils n'ont jamais rempli une déclaration de TVA. Ils ne savent pas ce que c'est de devoir gagner de l'argent pour payer des salaires. Moi, je dois payer 50 salaires tous les mois. Il faut trouver l'argent. J'ai la TVA, j'ai l'ONSS, j'ai tous les contrôles qui interviennent. Donc, à un moment donné, ça me met dans la vie réelle", déclare le président du MR.
Et de poursuivre: "Il y a une grande différence et je l'ai dit à mes collègues négociateurs, quand eux décident d'une taxe, pour eux, c'est un truc théorique. Moi, la taxe, quand elle est décidée, que je retourne dans mon club pour la payer, je sais que je dois trouver de l'argent pour la payer."
Le président du MR s'est également exprimé sur son rapport à l'argent. "(...) Je ne vais pas faire semblant comme certains de mes collègues, en disant que l'argent ne compte pas. Comme tout le monde, on a envie de mettre sa famille à l'abri. Je préfère avoir une belle maison... (...) Je ne suis pas un nouveau riche, mais je suis un ancien pauvre. C'est-à-dire que je viens d'un milieu où on n'avait pas beaucoup de moyens. Et mon papa a tiré pendant 14 ans une camionnette, une Renault Trafic. C'était le Renault Trafic dans lequel j'ai été véhiculé dans mon enfance, à l'école. 14 ans, c'est longtemps. Ça m'a beaucoup marqué. Et quand j'étais enfant, je rêvais d'une chose, c'était d'avoir une berline. C'est tout bête, mais d'avoir une voiture avec cinq portes, les vitres à l'arrière... Ça, c'était mon aboutissement. Les gens qui vous disent que l'argent n'est pas important sont en général des gens qui en ont."
L'interview en intégralité