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L'arrivée du nouveau tram à Liège a des avantages, mais aussi des inconvénients. Pour mieux l'intégrer dans l'offre des transports en commun, les responsables du TEC ont aussi revu en profondeur l'organisation des bus : horaires, fréquences. Il y a eu pas mal de changements et ça ne plaît pas à tout le monde.
Pas question à Liège de voir un bus rouler côte à côte avec le tram. Décision logique.
"Le tram, je n'ai rien contre parce que c'est une bonne chose pour la ville, mais le problème, c'est les bus", raconte une habitante de la Cité ardente.
Ici, sur les hauteurs de Flémalle, dans le quartier des Trixhes, un seul bus suffisait pour descendre dans la vallée où se trouvent les banques, les magasins, l'administration. Aujourd'hui, il faut prendre deux bus.
"Je mettais 20 minutes pour aller au travail et maintenant, avec la correspondance et qui ne correspond vraiment pas, comme il y a très peu de 46, il me faut entre une heure et une heure trente", raconte une usagère. "Quand j'allais en ville, je prenais un bus. Maintenant, il me faut deux bus et le tram. Ça fait un peu beaucoup quand même. Donc je n'irai plus en ville", témoigne une autre.
Des bus également moins présents le soir et le matin
Béatrice n'a pas de voiture, elle travaille dans la vallée comme aide-soignante. "Je ne sais plus faire 14.22 parce que je n'ai plus de bus qui remontent à cette heure-là. Et le week-end, je ne sais plus faire le matin, confie-t-elle. Il faut absolument que ça bouge parce que moi, je suis en phase de perdre de mon travail. Si ça ne s'arrange pas bien vite".
Demain, vers 18 h, les habitants se réuniront dans une salle du quartier pour organiser la résistance. Ils seront rejoints par d'autres venus d'Ougrée, de Seraing, de Cointe. Eux aussi mécontents des modifications.
Le TEC promet des ajustements
La direction du TEC tient à rappeler que l'arrivée du tram est majoritairement source de satisfaction pour les usagers. Quant aux bus, les plaintes et remarques seront prises en compte.
"On commence déjà à récolter les premières informations pour pouvoir faire une analyse dans le courant de l'été et apporter les premiers changements d'ici l'automne, donc vers octobre, novembre de cette année", indique Olivia Perwez, responsable offre de transport du TEC Liège.
Un petit bémol tout de même : l'offre de transport, soit le nombre de kilomètres de bus parcourus, restera dans une enveloppe budgétaire fermée. Ce que les uns gagneront, ce sera au détriment des autres.
