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La Belgique pourrait tourner une page clé de sa politique énergétique. Une loi portée par le gouvernement Arizona, qui sera soumise au vote ce jour, vise à lever l'interdiction de recourir au nucléaire, enterrant ainsi la décision historique de 2003 actant la sortie progressive de l’atome. Pour les partisans du nucléaire, ce texte marque un tournant stratégique majeur.
C'est un jour important pour les partisans du nucléaire en Belgique. Une loi portée par le gouvernement Arizona s'apprête à être votée et remettra en question la suppression du nucléaire en Belgique. Cette suppression, portée à l'époque par les libéraux, Ecolo et les socialistes, avait été votée en 2003 et définissait la sortie du nucléaire de notre pays. Les cartes sont désormais redistribuées : la nouvelle loi que les députés s'apprêtent à voter supprimerait purement et simplement l'interdiction de faire du nucléaire en Belgique. Interrogé à ce sujet par Martin Buxant dans l'Invité de 7h50 sur bel RTL, le ministre de l'Énergie n'a pas caché sa satisfaction. "On est très contents, car c'est une concrétisation importante de l'accord de gouvernement, s'est félicité Mathieu Bihet (MR), convaincu par la pertinence du nucléaire.
Mathieu Bihet avait déposé un texte en tant que député
Le libéral a longtemps porté des revendications allant dans ce sens lorsqu'il était député. "C'est le texte que j'ai déposé à l'époque qui sera voté en fait", explique-t-il sur bel RTL. Si cette loi est votée, le calendrier de sortie du nucléaire serait supprimé. De plus, l'interdiction d'envisager de nouvelles centrales serait également levée. "On rouvre l'horizon nucléaire de la Belgique", se réjouit Mathieu Bihet.
Quel opérateur va gérer nos centrales?
Mais pour prolonger les centrales nucléaires, encore faudra-t-il engager un dialogue avec leur propriétaire et opérateur: le Français Engie. "Il faudra connaître les intentions d'Engie, reconnaît Mathieu Bihet. Engie, cela fait 20 ans qu'on lui dit de partir, donc objectivement, c'est difficile de dialoguer... On espère que le vote de cet après-midi me permettra d'aller rencontrer les acteurs [pour s'organiser]", explique le ministre qui précise que d'autres opérateurs potentiels existent.


















