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La députée flamande bruxelloise Els Ampe a annoncé jeudi son départ du bureau de son parti, l'Open Vld, pour protester contre la manière dont se déroulera la semaine prochaine l'élection du nouveau président de la formation libérale.
Mme Ampe s'était déjà opposée à la manière dont ce scrutin est organisé. Mais elle affirme désormais craindre que la dérogation par rapport aux règles habituelles régissant le parti ne devienne permanente.
"C'est tout simplement un mauvais cirque. Encore une gifle à la base de l'Open Vld'", a-t-elle affirmé dans un communiqué.
"Cela ne va pas que le Premier ministre envoie une marionnette au siège du parti pour jouer les concierges. Les statuts ne sont pas un chiffon de papier", a-t-elle ajouté.
Les libéraux flamands organisent le 23 septembre une élection présidentielle, lors d'un congrès, alors qu'habituellement les membres peuvent voter de manière numérique.
La direction du parti explique ce changement par le timing serré qui a suivi le départ d'Egbert Lachaert en tant que président. Les candidats sont le président par intérim Tom Ongena, le dramaturge et leader d'opinion Vincent Stuer et Bert Schelfhout, un ancien président de Jong Vld, l'organisation des jeunes du parti libéral flamand.
Mme Ampe a encore expliqué avoir découvert que la nouvelle procédure utilisée pour l'élection pourrait devenir permanente. "Il est demandé aux membres de l'Open Vld de modifier les statuts lors du congrès du 23 septembre pour autoriser l'élection directe du président 'dans des circonstances exceptionnelles'", a-t-elle souligné.
Le porte-parole du parti a démenti le caractère permanent de cette dérogation. "Il s'agit d'une dérogation unique qui doit faire en sorte que le président -qui que ce soit- puisse rester en fonction jusqu'après les élections locales de 2024", a-t-il expliqué.
Sans cette dérogation, une nouvelle élection devrait être organisée au mois de mai.