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La faim est utilisée comme arme de guerre à Gaza, dénonce Oxfam

Seulement 2 % des denrées alimentaires qui auraient dû être livrées sont entrées à Gaza depuis le siège total imposé par Israël le 9 octobre, a indiqué mercredi Oxfam dans un communiqué sur base de constats et des données du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). Avant les hostilités, qui ne cessent de s'intensifier depuis l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, 104 camions livraient de la nourriture quotidiennement à Gaza, soit un camion toutes les 14 minutes, note l'organisation.

Le week-end dernier, des camions d'aide ont été autorisés à entrer dans le sud de la bande de Gaza, via le point de passage de Rafah, en Égypte. Depuis, 62 camions sont entrés dans l'enclave palestinienne dont 30 contenaient de la nourriture, mais seulement en partie pour certains, précise Oxfam.

"La situation est tout simplement horrible. Des millions de civils sont punis collectivement au vu et au su du monde entier. Rien ne peut justifier l'utilisation de la famine comme arme de guerre", a déclaré la directrice régionale d'Oxfam pour le Moyen-Orient, Sally Abi Khalil, citée dans le communiqué.

Le manque de carburant constitue également un problème, note Oxfam. Des produits essentiels tels que la farine, l'huile et le sucre sont stockés dans des entrepôts, indemnes, situés à l'intérieur de la ville de Gaza et donc inaccessibles à cause de ce manque ainsi que de l'impraticabilité des routes et des risques liés aux bombardements.

L'organisation ajoute que les réserves d'eau sont quasiment épuisées à l'heure actuelle. Les Nations unies estiment qu'elles sont à hauteur de trois litres d'eau par personne, alors que minimum 15 litres par jour sont nécessaires pour les personnes dans des situations d'urgence humanitaire.

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