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« Le conclave de cet automne s’annonce sanglant » : rentrée chargée pour le gouvernement fédéral, quels sont les dossiers brûlants ?

Par Martin Buxant
Ce lundi 25 août est synonyme de rentrée pour tous les enfants de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais aussi pour les ministres du gouvernement fédéral, qui ont du pain sur la planche pour les mois à venir.

Pour le gouvernement fédéral, cette rentrée s’annonce chargée. Il n’y a pas de temps à perdre, car les dossiers brûlants se sont accumulés cet été.

La cigale ayant chanté tout l’été se trouva bien dépourvue lorsque l’hiver fut venu… Un Premier ministre Bart De Wever qui est parti en vacances en Afrique du Sud mais qui a tardé, selon ses partenaires de gouvernement, à se saisir des dossiers chauds, comme la situation à Gaza – socialistes flamands et démocrates chrétiens poussent la NVA et le MR a prendre position de manière beaucoup plus claire contre Israël et en faveur des Palestiniens, De Wever ne va plus pouvoir se taire très longtemps. À voir si son gouvernement pourrait tomber sur un point de politique internationale. Ça paraît tout de même un peu excessif.

Autre point sur lequel on attend le gouvernement, c’est la validation du fameux « grand accord » de l’été obtenu à l’arrachée en juillet. Il s’agit de l’accord mammouth, qui porte sur les pensions, la réforme du chômage (y compris le refinancement des CPAS), la fiscalité, le travail de nuit, la suppression du jour de fermeture des magasins ou encore l’extension des flexi-jobs. C’est typiquement belge : on a un accord de principe mais la deuxième lecture des textes de loi va commencer en gouvernement et cela risque de donner lieu à une foire d’empoigne entre les cinq partis de la coalition. On espère que De Wever n’a pas oublié son sifflet d’arbitre en Afrique du Sud.

Enfin, le troisième grand défi pour le fédéral, ce sont les finances publiques qui restent dans la zone rouge. Et c’est peut-être le challenge le plus compliqué pour le gouvernement. Quand il y a un trou au fond du canoë, vous avez beau écoper, l’eau ne disparaît pas. Ici, les mesures d’économies, ce sont des rustines mais même la Banque Nationale le dit : c’est insuffisant pour combler le déficit budgétaire. La Belgique affiche un des déficits les plus importants de la zone euro, avec un solde négatif de 26 milliards d’euros en 2025. Or, il faut payer pour l’Ukraine, il faut payer pour lutter contre le narco-trafic, il faut payer pour renforcer la police et la justice et certains partis, le MR notamment, ont promis des baisses d’impôts sur le travail dès cet automne. Le conclave budgétaire de cet automne s’annonce sanglant.

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