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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de revaloriser de 5 % les salaires des enseignants désormais formés en quatre ans, a annoncé la ministre de l’Education, Valérie Glatigny (MR) à l’occasion de la présentation du budget 2026 de l’entité.
Depuis septembre 2023, la formation des instituteurs de maternelle et primaire ainsi que celle des régents (secondaire inférieur) a été portée de trois à quatre années d’études.
Jusqu’à présent, instituteurs et régents ont bénéficié d’un barème dit « 301 », lequel équivaut grosso modo à 75 % du barème « 501 » accordé, lui, aux enseignants du secondaire supérieur formés, eux, en cinq années au moins (niveau master).
Depuis la décision -il y a plus de dix ans- d’allonger la formation initiale des enseignants, la question de la revalorisation pécuniaire de cet allongement des études avait été laissée prudemment de côté par les gouvernements successifs vu l’état délabré des finances de la FWB.
Les syndicats des enseignants tablaient sur un barème « 501 » à mi-chemin entre le « 301 » et le « 401 », ce qui se serait matérialisé par une augmentation salariale de 10 à 12 % environ. Le gouvernement MR-Engagés propose finalement de limiter cette revalorisation à 5 %.
J’aurais aimé donner plus
« Bien sûr que j’aurais aimé donner plus », commente la ministre Glatigny. « Mais nous connaissons tous l’ampleur du déficit et les moyens limités de la Fédération ».
L’accord de majorité bouclé l’été dernier par MR-Engagés prévoit toutefois de n’accorder ce nouveau barème qu’en échange de la prestation de 2 heures hebdomadaires supplémentaires.
Cette condition sera toutefois mise entre parenthèse en tout début de carrière. Durant leur première année de métier, les enseignants débutants verront en effet leur horaire réduit de 2 périodes devant la classe (la mesure sera aussi valable pour les profs âgés de plus de 60 ans), a annoncé la ministre vendredi.
Le gouvernement a par ailleurs confirmé en marge du conclave sa volonté de mettre fin à la nomination des nouveaux enseignants. Dès 2027, ceux-ci se verront proposer à la place un contrat à durée indéterminée.
Pour guider ses travaux budgétaires, le gouvernement s’était fait accompagner par un comité d’experts qui lui avait suggéré d’abandonner ce projet en raison de son impact financier très important pour la FWB.
Interrogée vendredi par Belga sur le coût estimé de la prochaine contractualisation des enseignants, la ministre-présidente n’a toutefois pas souhaité avancer de chiffres.
Le nombre d’inscrits dans les filières pédagogiques est en baisse constante depuis une dizaine d’années. Mais depuis l’allongement de la formation, cette décrue s’est aggravée. En deux ans, le nombre de jeunes s’engageant dans ces études a ainsi baissé de 31 %.
