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Les chefs de file du Mouvement réformateur ont rappelé la position du parti, lundi à l’issue d’une réunion de leur conseil, tout en insistant sur les souffrances infligées aux civils à Gaza et aux otages israéliens du Hamas.
« Comme l’a exprimé à plusieurs reprises le président Georges-Louis Bouchez, nous condamnons avec force les souffrances infligées aux populations civiles, en particulier à Gaza, où les conditions de vie sont dramatiques et les besoins humanitaires immenses, ainsi que celles des otages. Le MR rappelle que le droit international humanitaire doit être respecté en toutes circonstances, en ce compris par le gouvernement israélien. L’acheminement de l’aide humanitaire est une priorité absolue. Les violences exercées par des colons israéliens contre des civils palestiniens en Cisjordanie sont également inacceptables et doivent cesser. Il en va de la crédibilité des valeurs démocratiques que nous défendons », a indiqué le parti dans un communiqué.
Dans la perspective d’une solution à deux États, le MR soutient la reconnaissance de la Palestine à plusieurs conditions, qui le positionnent dans l’équipe Arizona comme le plus frileux à cet égard, avec la N-VA.
Ces conditions sont le désarmement complet du Hamas, le retrait de cette « organisation terroriste » du pouvoir à Gaza au profit d’une autorité légitime et pacifique, la libération immédiate et inconditionnelle des otages israéliens, la reconnaissance de l’État d’Israël par les pays arabes de la région et la mise en place de garanties de sécurité vérifiables et mutuelles pour l’ensemble des civils israéliens et palestiniens.
À entendre un chef de file du parti, il faut lire dans ce communiqué le passage d’un « non sauf si », à un « oui à condition que… » Il s’agirait donc de faire un pas en direction des partenaires du gouvernement les plus favorables à la reconnaissance, à deux jours d’un conseil des ministres restreint (» kern ») qui se penchera sur la question. Ce lundi, le vice-Premier Engagés Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères, n’excluait pas de bloquer les initiatives gouvernementales si le MR et la N-VA continuaient d’empêcher l’adoption d’une position plus ferme envers Israël et de reconnaître l’État palestinien.
L’assemblée générale des Nations unies, qui se réunit en septembre, devrait voir plusieurs grands pays reconnaître la Palestine, comme la France, le Royaume-Uni, le Canada ou l’Australie, mais les termes qui seront utilisés sont encore incertains. La Belgique doit déterminer sa position.



















