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Opposé aux mesures du gouvernement, voici où le PS irait chercher les 10 milliards € d’économies : « C’est une piste à privilégier »

Par RTL info avec Martin Buxant
Pierre-Yves Dermagne (PS) était l’invité du 7h50 de Martin Buxant sur bel RTL. Le député fédéral a commenté l’absence de budget au fédéral. Il a surtout critiqué les mesures proposées par le gouvernement De Wever afin de trouver les 10 milliards d’euros imposés par les règles budgétaires européennes.

Invité du 7h50 de Martin Buxant sur bel RTL, Pierre-Yves Dermagne, député fédéral et chef de file des parlementaires socialistes est revenu sur l’absence de budget au fédéral. Opposé aux mesures proposées par le gouvernement De Wever, il a suggéré d’autres pistes qui permettraient de trouver les 10 milliards d’euros imposés par les règles budgétaires européennes, sans impacter négativement la population belge.

Le gouvernement De Wever doit trouver 10 milliards d’euros pour le budget fédéral. Ce chiffre découle des normes budgétaires européennes « que le MR, les Engagés et la NVA ont défendues, alors qu’au niveau du Parti socialiste, nous étions contre », a expliqué Pierre-Yves Dermagne. Il a également ajouté que le PS se positionnait contre « les mesures qui impliquent des mesures d’austérité, des mesures d’économie bêtes et méchantes avec un impact négatif pour la population sur son pouvoir d’achat, sur la création d’emplois, sur l’accès et le remboursement aux soins de santé par exemple ».

Maladies de longue durée

Le PS est notamment contre les économies sur les malades de longue durée. Ils sont actuellement 550.000 en Belgique. Le député fédéral a été très clair : la priorité n’est pas d’économiser dans ce domaine, c’est plutôt « d’éviter que les gens tombent malades ». « Il y a un vrai travail à faire sur les conditions de travail, sur la manière dont les gens vivent sur leur lieu de travail. On a aujourd’hui une explosion des malades de longue durée, qui est en fait liée aux mesures qui ont été prises sous le gouvernement Michel par exemple, avec la réduction des possibilités de lever le pied en fin de carrière », a affirmé Pierre-Yves Dermagne.

Selon ce dernier, supprimer ces possibilités de lever le pied en fin de carrière tout en continuant à travailler contribue à alimenter le stock des malades de longue durée. À la question de savoir s’il faut davantage contrôler les maladies de longue durée, le chef de file des socialistes a répété le même argument : « Je le redis, il faut d’abord faire en sorte qu’ils puissent finir leur carrière au travail en bonnes conditions, en levant le pied ».

Lutter contre tout type de fraude

Mais où aller puiser ces 10 milliards sans toucher au saut d’index, ni aux contrôles des maladies de longue durée ? « Dans la lutte contre la fraude », a suggéré ce mardi Pierre-Yves Dermagne. « Nous sommes contre les fraudeurs. Qu’il s’agisse des gens qui fraudent parce qu’ils ne sont pas réellement malades, que ce soit des fraudeurs fiscaux, etc. ».

Pour le député fédéral, la Belgique a un gros problème en matière de fraude fiscale : « C’est à un niveau industriel, on parle de près de 30 milliards d’euros, que l’on peut aller rechercher simplement en luttant contre la fraude fiscale. C’est une piste à privilégier pour les socialistes ».

Des mesures insuffisantes

Le gouvernement a aussi proposé certaines mesures concernant la taxation des plus-values boursières, mais ces dernières ne satisfont pas le Parti socialiste. « Il s’agit certes d’un premier pas vers plus de justice fiscale, mais on voit qu’il n’y a toujours pas d’accord final au niveau du gouvernement sur les modalités de cette taxation. Et quand on regarde, la proposition est bien en deçà de ce qu’elle pourrait rapporter si on se calquait sur ce que font nos voisins européens ».

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