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Couper dans les allocations familiales pour réaliser des économies, c’est la dernière idée en date poussée par les libéraux en Wallonie. La piste envisagée est de réduire les allocations, voire les supprimer complètement à partir du quatrième enfant. Une proposition qui fait réagir ce mercredi matin Céline Nieuwenhuys. La secrétaire générale de la Fédération des services sociaux était l’invitée de Martin Buxant sur bel RTL. « C’est encore une manière de faire du bruit », estime-t-elle. « Je ne pense pas que cette mesure ait été vraiment étudiée, pensée, réfléchie avant d’être mise sur la table, avant d’être annoncée dans les médias, avant d’en faire un point à l’ordre du jour. »
Cette idée n’a aucun sens
Céline Nieuwenhuys dénonce un débat politique stérile, qui mobilise inutilement du temps et de l’énergie : « Les allocations familiales ne vont pas tomber. Ce n’est pas possible. Il y a très peu de mesures en Belgique qui soutiennent la parentalité. On a besoin de jeunes pour soutenir la pyramide des âges. Cette idée n’a aucun sens ».
« Ce n’est pas avec les allocations familiales que les parents couvrent les frais des enfants », insiste-t-elle encore. « On parle d’une centaine d’euros par mois. C’est clairement insuffisant. »
« Cela jetterait des milliers de familles dans la pauvreté »
Concernant l’impact de cette mesure, elle aurait des conséquences concrètes pour de nombreuses familles. « Évidemment, ça jetterait des milliers de familles dans la pauvreté. » La secrétaire générale de la Fédération des services sociaux rappelle que les familles nombreuses sont déjà plus vulnérables économiquement : « D’abord parce qu’on a une couverture de crèche en Belgique inférieure à 50 %. Beaucoup de femmes doivent réduire leur temps de travail à la naissance des enfants. Ensuite, il y a très peu d’aides pour les loisirs ou les frais scolaires. »
Pour Céline Nieuwenhuys, le constat est clair : « Avoir des enfants coûte cher. Et les allocations familiales ne couvrent pas ces frais, ni pour un enfant, et encore moins pour un jeune aux études. »
Voir l’interview en intégralité :


















