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Attentat déjoué contre Bart De Wever : le terrorisme islamique a changé sa manière de recruter, « un changement s’est opéré »

Par RTL info avec Michael Menten et Julien Raway
Les services belges sont en alerte face à la résurgence du terrorisme islamique. Propagande en ligne, radicalisation des jeunes et nouvelles enquêtes préoccupent les autorités.

Le spectre du terrorisme islamiste, après une période de silence relatif, revient hanter les services de renseignement belges. Les cellules dormantes s’activent et les signaux d’alerte se multiplient. En 2025, pas moins de 80 nouvelles enquêtes liées à des affaires de terrorisme ont déjà été ouvertes par la section terrorisme du parquet fédéral, un chiffre qui excède largement les dossiers enregistrés en 2024.

Les experts observent des changements marquants dans les mécanismes d’endoctrinement. Michael Dantinne, criminologue à l’Université de Liège : « Cette séquence-là d’individus qui partaient faire la guerre pour le califat de l’Etat islamique et qui revenaient avec des compétences, l’expérience militaire, c’est quelque chose qui est en stand-by pour le moment suite à la déliquescence de l’État islamique et aussi d’Al-Qaïda. Par contre, ça ne veut pas dire que leurs idées sont mortes. »

Désormais, c’est sur Internet que la radicalisation évolue. Les réseaux sociaux, les messageries cryptées et les forums fermés prennent le relais des filières organisées d’autrefois.

L’islamologue Mohamed Fahmi détaille : « Ce qu’on en observe, ce sont surtout des diffusions de propagande en ligne. On assiste beaucoup plus à ce type d’actes dits terroristes que de la préparation d’attentats concrètement. Donc il y a véritablement un changement qui s’est opéré au niveau du phénomène. »

Les jeunes, très connectés, deviennent une cible prioritaire pour ces mécanismes de radicalisation en ligne. En trois ans, les mineurs impliqués dans des affaires de terrorisme ont plus que triplé. Une société fragmentée et une actualité anxiogène favorisent ce phénomène.

Depuis l’attentat contre deux supporters suédois en Belgique, la menace reste classée au niveau trois sur l’échelle terroriste par l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM). Cette évaluation signale une menace grave mais non imminente. L’OCAM suit toujours environ 500 personnes liées à l’idéologie islamiste, certaines encore actives dans des zones de combat à l’étranger, bien que la plupart soient présumées décédées.

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