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Des milliers de personnes ont défilé jeudi dans plusieurs pays d’Europe pour dénoncer l’interception par les forces navales israéliennes d’une flottille d’aide humanitaire pro-palestinienne à destination de Gaza.
À Bruxelles, on a compté jusque 4000 personnes dans le quartier européen, avec un encadrement policier très important. Les manifestants se sont d’abord rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères avant de prendre la direction du quartier européen. Des centaines de personnes se sont ensuite rendues vers la Bourse dans le centre-ville pour rejoindre la manifestation pro-palestinienne qui s’y tient tous les jours. Et vers 21 heures, un millier de personnes ont encore à nouveau repris la route de la place du Luxembourg. Eric était parmi elles.
« Je ne supporte plus de voir les massacres »
« Ça fait des mois et des mois que je suis vraiment sous le choc du génocide qui est en cours. En fait, je ne supporte plus de voir les massacres, les gens déchiquetés. Sortir dans la rue, avec d’autres gens, ça permet de se sentir un peu moins seul avec ce qu’on voit d’horreur », témoigne-t-il.
Sana a elle aussi rejoint le mouvement avec sa famille en soutien aux Palestiniens et aux membres de la flottille. « On avait un espoir, on était tout contents. On connaît des gens qui sont partis, et malheureusement, on est déçus… vraiment déçus. Moi honnêtement, j’étais sûre qu’ils allaient y arriver », lance-t-elle.
À côté des pacifistes, il y avait aussi des manifestants plus remontés. La police a tenté de bloquer ceux qui essayaient de rejoindre le quartier européen vers 21 heures. Elle a utilisé des fourgons et des gaz lacrymogènes pour les empêcher de passer. Plus tôt dans la soirée, des échauffourées ont aussi eu lieu avenue Louise et un canon à eau a été amené sur place. Il y a eu des arrestations, mais l nombre exact n’est pas encore connu.
Des milliers de personnes dans les rues en Italie et en Espagne, notamment
En Italie, où les syndicats ont appelé à une grève générale pour vendredi, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, à l’image de Rome où, au lendemain d’une manifestation similaire, des manifestants se sont rassemblés à la tombée de la nuit près du Colisée, monument emblématique de la capitale italienne.
À Barcelone, la deuxième ville d’Espagne, dans le nord-est du pays, de nombreux manifestants, dont beaucoup brandissaient des drapeaux palestiniens, ont convergé vers la place centrale de Les Drassanes, scandant des slogans tels que « Gaza, tu n’es pas seul », « Boycott Israël » et « Liberté pour la Palestine ».
En Irlande, plusieurs centaines de manifestants se sont massés devant le Parlement à Dublin. Parmi eux, Miriam McNally, dont la fille se trouve sur un bateau de la flottille. « Je suis ici pour apporter mon soutien en premier lieu à la Palestine, à Gaza, qui subit un génocide de la part du gouvernement israélien », a-t-elle déclaré.
En France, un millier de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris, tandis qu’à Marseille, une centaine de manifestants pro palestiniens ont été interpellés dans l’après-midi alors qu’ils tentaient de bloquer les accès au site de l’entreprise d’armement Eurolinks, accusée de vendre des composants militaires en Israël.
Des manifestations ont également été menées en Suisse et aux Pays-Bas.
