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Cette habitude que l’on a tous au travail aurait un impact très néfaste : elle coûte des milliards d’euros au pays

Par RTL info avec Aurélie Henneton, Vincent Legraive et Samuel Lerate
On le fait tous plusieurs fois par jour au travail : consulter notre smartphone. Une fâcheuse habitude qui aurait tendance à diminuer notre productivité, selon une étude française. Du temps perdu qui aurait un impact économique important.

Théo, jeune travailleur, ne quitte jamais son téléphone. Dans cette entreprise, pour gérer les 60 véhicules qui la compose, chaque message est lu tout de suite. Le piège : quand les messages privés croisent les professionnels. « Je suis toujours obligé d’être dessus parce que tous les messages qui signalent des problèmes avec les véhicules arrivent dessus mais parfois ça se mélange avec le privé donc c’est ça qui est un petit peu dommage je trouve avec le téléphone. C’est un outil de travail, mais avec les copains ça n’est pas toujours évident à gérer », admet-il.

Notre portable capte notre temps et celui de notre employeur. Un coût invisible ? Pas vraiment. L’agence du Trésor français a fait les comptes : par an, l’économie perd 0,4 % du produit intérieur brut, la richesse d’un pays. Si on l’applique à la Belgique, cela donne 2 milliards et demi d’euros.

« Je ne suis pas surpris parce que ça fait partie de cette nouvelle génération où les yeux sont tout le temps rivés sur les téléphones et donc fatalement, nous en tant que chef d’entreprise, on avait constaté que ces minutes-là faisaient également perdre de la production au même titre que la pause cigarette ou la pause café », détaille Jérôme Vecchio, vice-président d’Akt for Wallonia.

L’effet est aussi sur la santé mentale et l’absentéisme car au niveau individuel, le cerveau se surcharge, se déconnecte du travail, les performances s’en ressentent. « Petit à petit, on devient moins créatif. On a du mal à prendre les décisions, on a du mal à rester concentré longtemps, donc la mémoire est en péril aussi et tous les éléments dont on a besoin au quotidien pour être performant, bien dans sa peau, bien dans sa tête, vont de plus en plus s’appauvrir », détaille Inge Declercq, neurologue et somnologue.

En usine, être sur son smartphone peut générer du danger et des erreurs, d’où l’idée d’instaurer une pause numérique dédiée aux connexions privées. « Cela permet au personnel de se déconnecter et de se connecter sur son téléphone pour voir leurs notifications privées et la deuxième chose, c’est de pouvoir, pendant la période de production, ne plus aller sur son téléphone. C’est une assuétude à laquelle nous devons aussi faire face et à laquelle nous devons trouver une solution », note Jérôme Vecchio.

Une façon de gérer une nouvelle réalité car 50 % de la distraction au travail est due aux réseaux sociaux.

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