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La Belgique est une porte d'entrée pour la drogue en Europe, notamment la cocaïne, en provenance d'Amérique latine. Malgré les renforts des contrôles, au port d'Anvers, les dealers parviennent à trouver d'autres moyens d'acheminer la drogue jusqu'aux consommateurs. Comment s'y prennent-ils ?
Plus de huit tonnes de cocaïne ont été saisie en Colombie. L'affaire remonte à quelques semaines et ne surprend pas les autorités. La drogue est majoritairement produite dans ce pays, ainsi qu'au Pérou et en Bolivie. La cocaïne est ensuite acheminée dans des ports stratégiques au Panama, en Équateur ou encore une fois en Colombie.
La cocaïne transite principalement par voie maritime. Elle passe soit par l'Afrique de l'Ouest, avant d'arriver à Anvers, soit directement par le port d'Anvers. Les trafiquants utilisent plusieurs techniques pour la transporter. La méthode la plus classique : la drogue, est cachée dans des conteneurs. Mais une autre méthode est de plus en plus utilisée : la cocaïne, sous forme liquide, est dissimulée dans des produits légaux tels que le charbon, le bois, le textile ou encore dans des produits alimentaires.
Le port d'Anvers reste très important
"Le port d'Anvers reste très important. D'abord, géographiquement, c'est centralisé dans l'Europe. Il y a quand même aussi 11 millions, 12 millions de conteneurs qui sont gérés dans le port même. C'est une très bonne économie. Mais d'avoir autant de conteneurs, c'est très difficile évidemment pour des douaniers, pour des policiers, pour identifier le bon conteneur", explique Bob Van Den Berghe, coordinateur d'un programme anti-drogue de l'ONU.
Tous les moyens sont bons
La drogue doit être ensuite retirée des conteneurs par ce qu'on appelle des extracteurs. Elle est achetée par des grossistes, puis par des semi-grossistes, et enfin par des dealers qui eux-mêmes la vendent aux consommateurs. Pour la transporter, ces dealers n'hésitent pas à utiliser tous les moyens terrestres, comme par exemple les taxis.
"Un client lambda prend le véhicule. On le conduit à l'endroit qu'il souhaite rejoindre. Puis on se rend compte qu'il nous demande de rester là, que ça va durer trois minutes. Et effectivement, c'est une transaction. Ce sont des choses qui arrivent. Évidemment qu'on la déplore. Nous, on préfère que nos collègues travaillent en sécurité", confirme Sam Bouchal, porte-parole de la fédération des taxis bruxellois.
D'après nos informations, un kilo de cocaïne brute voit son volume tripler une fois transformée et distribuée aux consommateurs.