Accueil Actu Belgique Société

De plus en plus de piscines ferment : les Belges savent-ils de moins en moins nager ?

Par RTL info avec Peggy Simono
Les piscines de Belgique connaissent de nombreuses fermetures.

La colère gronde à Namur. Depuis la fermeture de la piscine de Salzinnes en 2020, de nombreuses écoles de la région ont tout simplement supprimé les cours de natation.

Du côté du collectif « Salzinnes demain », c’en est trop. Il y a quelques jours, lors du conseil communal, le collectif a haussé le ton lors d’une interpellation citoyenne : « Cette pénurie de cours de natation dans les piscines de la ville exacerbe les inégalités : seuls les enfants des familles riches, pouvant se payer des cours privés, peuvent espérer maîtriser ces compétences essentielles ».

De son côté, la ville prétend avoir mis des solutions en place tout en reconnaissant que certaines écoles ont abandonné les cours de natation.

Conséquence logique ?

Ces fermetures de piscines publiques ont-elles des conséquences sur la capacité des Belges à nager ? Il n’existe pas de statistiques officielles, mais il semblerait que oui, surtout parmi les jeunes générations. Selon les recherches de la journaliste Peggy Simono, cette conséquence serait logique, et ce recul de la capacité à nager irait de pair avec la fermeture de nombreux bassins qui empêche les écoles d’organiser des cours de natation.

En Flandre, près de 30 % des écoles primaires ne proposent plus de cours de natation. C’est un chiffre qui grimpe à 50 % dans les écoles néerlandophones de Bruxelles.

Cette situation est aggravée par la fermeture de nombreuses piscines publiques : entre 1995 et 2019, leur nombre est passé de 486 à 299 en Flandre et à Bruxelles, soit une diminution de près de 40 %.

En Wallonie, le nombre de bassins est passé de 126 en 2015 à 91 en 2023. Des fermetures souvent causées par la vétusté des infrastructures. Il est donc nécessaire de les rénover mais cela a un coût. La crise énergétique et l’augmentation des prix de l’énergie sont également en cause.

Il existe évidemment encore des piscines disponibles, mais elles se situent souvent en dehors des communes. Il faut organiser les transports, et se déplacer coûte également.

Un Belge sur trois en difficulté

Selon une étude citée par Perspective.brussels, environ un Belge sur trois déclare ne pas savoir nager ou mal. Cela touche particulièrement les personnes issues de milieux modestes, qui n’ont pas les moyens de se tourner vers des piscines ou des cours privés.

Retrouvez Vous êtes dans le journal tous les soirs du lundi au vendredi à 18h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

La surexposition des enfants aux écrans inquiète : que peuvent faire les parents ? Voici quelques conseils

Le Conseil supérieur de la santé met en garde : dans son dernier rapport, il énumère les risques réels liés à une surexposition, des enfants et des jeunes, aux écrans. Au-delà du constat, le Conseil aborde aussi les solutions. Comment protéger les plus jeunes ? Pour la plupart des experts, il ne faut pas forcément interdire totalement les écrans, mais il est important de bien en limiter l’accès.