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Près d'un mois après la cyberattaque qui a visé les services publics de Wallonie, seuls 60% des applications sont rétablies. A ce jour, l'objectif des pirates informatiques n'est pas toujours connu et la date du rétablissement complet des services non plus. Il n'y a pas eu de fuite ou de revente de données, ni de rançon.
"Il n'y a pas eu de détérioration de données, de demande de rançon, c'est pour ça qu'on ne sait pas dire les objectifs de l'attaque, et ça montre bien qu'on a pu être préparé et identifier en amont une présence sur nos systèmes", a affirmé ce lundi Adrien Dolimont (MR), ministre-président wallon.
L'affaire est à l'instruction. Il n'est donc pas question pour le gouvernement de communiquer l'identité des hackers. Mais leur mode opératoire est connu. "Ils exploitent ainsi la faille pour réaliser des déplacements latéraux au sein même de l'infrastructure informatique en s'octroyant des droits d'administrateurs, avec la possibilité de laisser ci et là des logiciels malveillants et ainsi préméditer une future intrusion", poursuit Adrien Dolimont.
60% des services fonctionnent à nouveau totalement ou de façon dégradée.
Le gouvernement Wallon reste prudent sur la communication d'une date de retour à la normale. "C'est une question de jours maintenant, parce que nous sommes vraiment bien avancés dans le processus de rétablissement", indique Jacqueline Galant, ministre wallonne de la Fonction publique et la Simplification administrative. "Mais évidemment nous voulons avoir toutes les garanties de sécurité et de fonctionnement optimal pour l'ensemble de la population."
"C'est sûr que c'est long, mais on a préféré que tout soit safe et éviter le moindre risque", ajoute le ministre-président. "Donc on préfère vraiment prendre le temps nécessaire pour que tout soit fonctionnel."
L'intervention des experts de Microsoft a déjà coûté 315.000 euros à la Wallonie. À cette facture, il faudra ajouter les autres frais engendrés par l'attaque. Peu satisfaites des réponses, l'opposition réclame une nouvelle audition des ministres, mais également de certains membres de l'administration.

















