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« Il a roulé sur les cercueils » : un ancien fossoyeur filme les mauvais agissements de ses supérieurs, il est même convaincu que son cousin… n’est pas enterré au bon endroit

Par RTL info avec Chantal Monet et Charline Peeters
Michel, ancien fossoyeur du cimetière d’Anderlecht a commencé à filmer les mauvais agissements de ses supérieurs hiérarchiques, un mois après avoir enterré son propre cousin.

Michel était fossoyeur au cimetière d’Anderlecht. Il a enterré son propre cousin en novembre 2021. Un mois plus tard, Michel voit un de ses supérieurs hiérarchiques en action. « Il a roulé sur les cercueils, j’ai pleuré. Puis il m’a dit que les morts ne parlaient pas, ton cousin ne parle pas » explique Michel.

Après cela, il commence à filmer les erreurs. Comme des trous laissés béants par la direction du cimetière alors qu’il pleut. « On devait pomper de l’eau, mais on n’avait pas la pompe à eau, il l’avait reprise chez lui. Pendant un mois les cercueils sont restés dans l’eau, et ils ont bougé, bien sûr » détaille l’ancien fossoyeur.

Michel pense même que le cercueil de son cousin n’est plus à la bonne place. Des cercueils éventrés sous trop de terre et des cadavres à découvert. La gestion de la direction de l’époque laisse à désirer, malgré les alertes des ouvriers.

Une fermeture du cimetière à cause de l’odeur

Lorsqu’un cercueil reste plus d’un mois à l’extérieur, il faut le zinquer et cela n’a pas été fait, ce qui a entraîné une fermeture du cimetière. « Ça sentait fort. Le cimetière était fermé toute la journée. On a fermé le cimetière en plein été » raconte Michel.

La commune prévoit un budget en cas de vérification

Le nouvel échevin, en charge des cimetières, dit prendre ses problèmes au sérieux. « Effectivement, je pense qu’on ne peut pas les nier. Et aujourd’hui, nous avons mené l’enquête. Les personnes ont eu des sanctions disciplinaires, ont quitté l’administration à cause de ces faits. Et s’il y a encore des problèmes, l’administration est à l’écoute de ses habitants » explique Achille Vandyck, échevin et officier d’état civil.

Une fois son budget voté, la commune d’Anderlecht est prête à faire des sondages pour vérifier si les cercueils ont bougé. « Une seule famille nous a contactés officiellement pour avoir un retour sur la situation. Vous n’excluez pas que peut-être d’autres familles se manifestent ? Non, nous avons prévu un budget qui permet d’aller vérifier les deux rangées problématiques » dévoile l’échevin.

La commune a constitué une provision de 20 000 euros pour d’éventuelles vérifications.

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