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La cheffe du groupe CD&V à la Chambre, Nawal Farih, appelle le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) à interdire les médicaments du laboratoire pharmaceutique israélien Teva en Belgique si des alternatives équivalentes existent. « Notre système de santé belge doit rester exempt de toute forme de complicité dans le génocide de Gaza », déclare-t-elle, citée dans un communiqué. « Si nous exigeons le respect des droits humains, nous devons agir en conséquence. »
Teva est l’un des plus grands fabricants de médicaments génériques au monde. L’entreprise est également fortement implantée en Belgique. Cependant, selon les organisations internationales de défense des droits humains, Teva entretient des liens étroits avec l’armée israélienne. Par exemple, l’entreprise est active dans les colonies illégales de Cisjordanie, investit dans les technologies militaires utilisées dans le conflit avec Gaza et fournit un soutien logistique et matériel à l’armée israélienne.
« S’il s’avère qu’une entreprise collabore structurellement à l’occupation, à la violence et à l’oppression de la population palestinienne, notre gouvernement ne peut pas l’ignorer », estime Nawal Farih.
Sa collègue de parti, la députée Els Van Hoof, partage cet avis. « La situation actuelle justifie d’autant plus la suspension de l’accord d’association avec Israël. De plus, l’étiquetage des produits provenant des territoires occupés est obligatoire, ce qui n’est pas le cas actuellement. Cette campagne de sensibilisation des consommateurs est cruciale pour éviter qu’ils n’achètent sans le savoir des produits provenant des colonies. »
Le CD&V plaide dès lors pour l’arrêt immédiat des achats publics de produits Teva et demande au ministre Vandenbroucke de travailler à l’élaboration d’une politique d’achat pharmaceutique éthique dans le secteur de la santé. L’Agence des médicaments (AFMPS) doit également procéder à une analyse systématique des risques.



















