"Le danger qu'il récidive existe": le nonagénaire auteur d'une attaque au couteau dans un home placé sous mandat d'arrêt, une troisième victime à déplorer

Deux hommes, âgés de 93 et 97 ans, ont perdu la vie dans la nuit de jeudi à vendredi. Une femme de 94 ans a également été grièvement blessée et a finalement succombé à ses blessures ce samedi. Tous trois résidaient dans la maison de repos Mariabrucht à Dentergem.

Il apparaît qu'Aloïs D. avait également battu sa femme de 87 ans à mort avec un marteau en septembre 2021 dans leur habitation à Oostrozebeke. L'homme avait ensuite été placé sous mandat d'arrêt pour suspicion d'assassinat, avant d'être libéré sous condition en 2022.

Aloïs D. avait été autorisé à séjourner dans une maison de repos à Dentergem dans l'attente d'un éventuel procès d'assises. La chambre du conseil de Courtrai avait finalement décidé en octobre dernier de ne pas le renvoyer devant la cour d'assises.

D'après un rapport d'expertise actualisé du psychiatre judiciaire, il a été constaté que le nonagénaire souffrait d'un trouble mental, ce pourquoi il a été déclaré irresponsable. L'homme serait atteint de démence. L'expert souligne par ailleurs que le "danger qu'il récidive existe".

Il a donc été décidé de l'interner. En attendant son internement et l'établissement des documents nécessaires, la chambre du conseil avait exigé que l'homme reste dans la maison de repos de Mariaburcht de Dentergem sous conditions, notamment qu'il y soit suivi par un assistant judiciaire et qu'il ne commette plus d'infractions.

Selon le parquet de Bruges, le dossier juridico-administratif venait d'être bouclé et tous les documents nécessaires à l'internement d'Aloïs D. avaient été transmis à la chambre de protection sociale ce lundi 24 février.

C'est elle qui détermine comment la mesure d'internement doit être exécutée. Un internement peut avoir lieu soit dans un centre de psychiatre légale, soit dans une institution psychiatrique, soit à domicile avec un traitement ambulatoire dans ce dernier cas.