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Le nombre d’accidents corporels impliquant un délit de fuite a diminué de 5 % en 2024, selon les données publiées ce jeudi par l’institut de sécurité routière Vias. Un total de 4.596 accidents de ce type a été recensé, contre 4.820 l’année précédente. Il s’agit de la première baisse observée depuis 2018, même si les chiffres restent nettement plus élevés qu’en 2015, avec une hausse de 20 % en neuf ans.
Le phénomène reste donc préoccupant, souligne l’institut : près d’un accident avec tué ou blessé sur huit (12,8 %) s’accompagne d’un délit de fuite, soit en moyenne un accident toutes les deux heures sur les routes belges.
La situation est particulièrement alarmante à Bruxelles, où près d’un accident corporel sur cinq (19 %) implique une fuite, contre 13 % en Flandre et 10 % en Wallonie. Les principales victimes sont les piétons (23 %), les conducteurs de trottinettes (16 %) et les cyclistes (15 %). En 2024, 21 personnes ont perdu la vie dans ce type d’accident.
Cinq profils de fuyards
L’étude distingue cinq profils de fuyards. Un tiers d’entre eux (31 %) sont qualifiés de « fuyards incertains », qui minimisent la gravité de l’accident. Viennent ensuite les fuyards rationnels (19 %), qui prennent délibérément la fuite pour échapper aux conséquences, les fuyards paniqués (13 %), ceux sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants (13 %), et enfin les fuyards intimidés (8 %), qui se sont d’abord arrêtés avant de fuir sous la pression ou l’agressivité de tiers.
Les auteurs des fuites ont pu être identifiés dans 86 % des cas. Cette amélioration est attribuée à la multiplication des caméras de surveillance.
Les sanctions prévues contre les auteurs de délit de fuite sont particulièrement sévères : des amendes pouvant aller jusqu’à 16.000 euros, des peines de prison pouvant atteindre quatre ans en cas de décès, et une interdiction définitive de conduire en cas de récidive ou de circonstances aggravantes.


















